ALGER (SIWEL) — Les autorités algériennes redoutent la contagion après la révolution du « jasmin » en Tunisie.
Après la révolution du « jasmin », qui s’est soldée par la chute du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, les autorités algériennes, redoutant la contagion, ont redoublé, ces deux derniers jours, les mesures sécuritaires visant l’éloignement d’un éventuel soulèvement populaire à la tunisienne.
Une armada de policiers est déployée un peu partout dans les quartiers de la capitale algérienne. Institutions, établissements publics ou simplement quartiers jugés sensibles, tout est quadrillé par des milliers de policiers appartenant aux forces antiémeutes. Ceux-ci, n’hésitent pas à interpeller et à intimider les passagers, pour les moindres soupçons, comme si le pouvoir sent le risque d’un effet domino avançant à grands pas sur l’Algérie.
Le nombre de cas d’immolation par le feu chez les jeunes désespérés, enregistrés depuis samedi 15 janvier, est à 7 tentatives de suicide. Aujourd’hui encore, trois autres tentatives de suicide ont été recensées à travers les différentes régions de l’Algérie.
Le désarroi social et la pauvreté ne sont que d’autres signes pouvant engendrer un soulèvement éventuel, ce qui place, bien évidemment, les autorités en état d’alerte maximale.
En plus du renforcement de la surveillance policière, Internet n’a pas échappé à cette règle. Les réseaux de partage sociaux, seuls lieux d’expression libres restant aux Algériens, sont inaccessibles ou plus au moins perturbés.
Désormais, le contrôle et la surveillance n’épargnent aucun domaine. Même l’opérateur téléphonique Nedjma s’est vu contraint, durant la journée d’hier lundi, d’interrompre toute opération d’envoi de SMS.
SIWEL 181627 JAN 11