KIDAL (SIWEL) — Dans un communiqué rendu public hier en fin d’après-midi, le MNLA a indiqué avoir libéré les 28 prisonniers de guerre maliens arrêtés le 17 Mai 2014 à Kidal lors des combats qui les a opposé aux soldats maliens. Les prisonniers ont été remis sains et saufs au Comité International de la Croix rouge et à la MINUSMA suite aux demandes « pressantes » des USA, de la France et de l’ONU. La question est est-ce que les USA, La France et l’ONU font les mêmes « demandes pressantes » au Gouvernement malien pour qu’il libère les centaines de civils azawadiens injustement raflés par l’armée malienne dans les campements ? Ou bien les grands défenseurs des « droits de l’homme » et de la « justice internationale » continueront dans la politique qu’ils appliquent jusqu’à présent et qui consiste à soutenir les bourreaux au détriment des victimes ?
Le MNLA a tenu a rappeler que « tous les prisonniers ont été arrêtés sur le champ de bataille » et qu’il demandait à cette même communauté internationale qui lui a adressé les « appels pressants » pour la libération de prisonniers maliens « d’entreprendre les démarches nécessaires auprès du gouvernement du Mali pour qu’à son tour il pose un acte de bonne volonté en procédant à la libération des personnes injustement détenus à Bamako. ». Il n’est pas inutile de rappeler qu’aucun prisonnier azawadien n’a jamais été arrêté au cours des affrontements qui ont opposé le MNLA à l’armée malienne et que toutes les arrestations concernent des civils arrêtés dans des campements ou dans les villes et villages de l’Azawad au fur et à mesure de l’avancée malienne dans le sillage de l’armée française.
Pour l’instant, le Gouvernorat et la radio de Kidal demeurent entre les mains du MNLA mais pour combien de temps ? Pour rappel, à la suite des « pressions internationales, le MNLA avait déjà été contraint de céder le gouvernorat et la radio à la Minusma, malgré une farouche opposition de la population qui avait occupé les lieux pour empêcher que l’armée malienne ne s’y installe. Le MNLA avait dû, à contrecœur céder aux pressions internationales. Y sera-t-il de nouveau contraint ? Ne pouvant guère compter sur la justice internationale et encore moins sur l’équité et les droits de l’homme, il est fort probable que le MNLA y sera contraint. La question est jusqu’où ira cette prétendue communauté internationale dans son appui à l’Etat malien contre les touaregs ? La France serait-elle prête à rééditer dans l’Azawad le Rwanda de 1994 ?
mel,
SIWEL 201524 MAI 14