SIWA (SIWEL) — Les peuples d’Afrique du nord ne veulent guère rester en marge de l’histoire, depuis la chute de pas moins de trois régimes dictatoriaux dans la région. Ils réclament leur reconnaissance dans les prochaines Constitutions qui se préparent. Les 150 000 amazighs de l’oasis Siwa, dans l’extrême ouest de l’Egypte, par la voix de la conseillère au sein du Congrès Mondial Amazigh (CMA), Amani El Ouahchi, exigent la reconnaissance officielle des droits culturels, linguistiques et historiques des Amazighs d’Egypte par l’assemblée constituante chargée de l’élaboration de la future constitution égyptienne.
L’oratrice va jusqu’à menacer les dirigeants égyptiens de soulèvements populaires et révolutionnaires des Amazighs de Siwa si jamais leurs droits sont ignorés comme au temps du dictateur Moubarek.
La lutte armée pour faire valoir les droits des Imazighen de Siwa n’est pas à écarter, selon la militante Amani El Ouahchi. Elle estime que la minorité ethnique du Sinaï, au nord de l’Egypte, situé aux frontières Israéliennes, est l’exemple le plus édifiant.
Ils ont réussi à faire plier le régime Moubarek par la voix de la lutte armée et ont arraché une bonne partie de leurs droits les plus élémentaires. La mise en garde des militants de Siwa n’est guère fortuite.
Ils se préparent d’ores et déjà aux formes de luttes à entamer dans les plus brefs délais. Les habitants de Siwa vont sortir leurs têtes de l’eau. Ils comptent investir le terrain et la lutte.
Des assemblées et des réunions entre différentes tribus de la région se font au quotidien ces derniers mois. Ils se préparent avec arrache pied à la lutte pour la reconnaissance de leurs droits culturels bafoués des siècles durant.
tamurt/aai
SIWEL 131507 NOV 12