ALGER (SIWEL) — Pendant que la crise du chômage est en constante progression en Kabylie et dans le Sud de l’Algérie, l’Etat algérien s’évertue à sauver l’économie du régime islamiste d’Enahda à qui elle accorde une aide supplémentaire de 500 millions de dollars. C’est la deuxième fois que l’Algérie fait un geste de « générosité » envers la Tunisie d’Enahda, en proie à des difficultés financières depuis que la « révolution du jasmin » a viré au « printemps arabe ». En 2011, Alger avait déjà accordé à la Tunisie un «prêt sans intérêt» de 100 millions de dollars. Par ailleurs, la Tunisie et l’Algérie ont également évoqué la « coopération sécuritaire ». Or, on se souvient fort bien que des membres de l’Etat-major du MNLA, en liens avec les amazighs de Libye, ont eu des « soucis » en Tunisie. Par contre, il n’y a eu aucun signe de coopération anti-islamiste entre les deux Etats, ce qui serait du reste difficile au regard du lien étroit que les deux entretiennent avec l’islamisme.

 

Le régime tunisien d’Enahda qui doit tenir des élections cette année, tente de se maintenir au pouvoir en essayant de relancer l’économie tunisienne qui vit une véritable crise depuis que la révolution du jasmin a viré au printemps arabe avant de tourner carrément au cauchemar islamiste, provoquant ainsi un net recul du tourisme qui met à mal l’économie de la Tunisie. Mais l’Algérie est là pour pallier au marasme économique provoqué par l’avènement d’Enahda en Tunisie.

Le chef de la diplomatie tunisienne a d’ailleurs tenu à exprimer ses remerciements et sa reconnaissance envers l’Algérie pour son soutien « financier ». Le montant exact de l’aide n’a pas été révélé, mais le journal algérien El Watan annonce un montant, répartit sur deux prêts, qui tournerait autour de 500 millions de dollars. Pour le chef de la diplomatie algérienne, « le montant importe peu puisqu’il est appelé à être revu à la hausse, notamment grâce à l’implication des entreprises tunisiennes dans les grands chantiers lancés par l’Algérie ». «Nos relations sont complémentaires. Il est d’ailleurs difficile d’évaluer le montant de notre coopération, puisque des entreprises tunisiennes seront appelées, par exemple, à participer à des chantiers ici en Algérie», a expliqué M. Lamamra. Nul doute que la nouvelle va ravir les chômeurs qui se comptent par milliers un peu partout en Algérie.

Par ailleurs, la Tunisie et l’Algérie ont également évoqué la « coopération sécuritaire », au niveau de leurs frontières, mais aussi et « surtout en Libye ». Le ministre algérien des Affaires étrangères a évoqué les échanges entre les deux services de sécurité. «Il y a toujours des échanges d’informations et de l’entraide entre les services engagés dans la lutte contre le terrorisme». Il est plus que douteux que la nature de ces échanges concerne le terrorisme islamiste. Il est bien plus probable que les échanges d’informations concernent plutôt les peuples amazighs. Rappelons que deux membres de l’Etat-major du MNLA, en liens avec les amazighs de Libye ont eu, il y a quelques mois, des « soucis » en Tunisie.

Enfin, l’Algérie s’est félicité de « l’aboutissement du processus démocratique » en Tunisie, notamment à travers l’adoption de la « Constitution », laquelle consacre l’arabe et l’islam comme fondement de la personnalité tunisienne et évacue totalement les amazighs de Tunisie. L’Algérie a réitéré son soutien à ce processus.

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SIWEL 051944 MAI 14

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