TUVIRET (SIWEL) — Les spécialistes participant à une rencontre sur la «trisomie 21» ont insisté, jeudi 5 avril à Tuviret (Bouira), sur la nécessité d’une prise en charge précoce des enfants atteints de cette mutation dans leurs chromosomes.
Le Dr. Didi Abderrahmane, spécialiste clinicien de l’université d’Alger, mentionnant le un fort penchant des malades trisomiques pour les travaux manuels a préconisé de « créer à leur profit des fermes pédagogiques pilotes où ils auront le loisir de pratiquer diverses activités agricoles et d’élevage ».
« Les pouvoirs publics devraient consacrer davantage d’efforts pour la création de centres spécialisés à travers le pays au profit de cette catégorie sociale », a soutenu, Mme Yamina Aouchiche, spécialiste orthophoniste à l’université de Tizi-Ouzou. Elle a expliqué que ces établissements auront, entre autres missions, à v« eiller à la réhabilitation de la fonction du langage chez ces enfants, tout en leur inculquant les gestes du quotidien, comme se nourrir, s’habiller et dormir, afin de leur permettre d’acquérir l’autonomie nécessaire à leur évolution dans la vie ».
Mme Kamira Semai de l’université de Tuviret, a elle, axé son intervention sur l’importance de la prévention et la préparation psychologique de la future maman de l’enfant trisomique, mettant l’accent surtout sur l’importance du suivi obstétrique des femmes en cours de grossesse pour un dépistage de la maladie in utéro par le biais d’échographie permettant la mesure de la clarté nucale, indice déclencheur d’autres examens plus poussés si la mesure se révèle anormale pour le stade de développement du fœtus entre les 10e et 14e semaines d’aménorrhées.
Selon la DAS (Direction de l’Action sociale), la wilaya de Tuviret compte une centaine de trisomiques, dont 70 sont pris en charge par la ferme pilote de Hizer.
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