SIMFEROPOL (SIWEL) — Ce mardi, les députés du Parlement pro-russe de Crimée ont déclaré la péninsule indépendante de l’Ukraine. C’était une étape préalable et indispensable pour l’organisation ce dimanche du référendum sur l’indépendance.
Désormais et en théorie, seule un improbable vote négatif de la population pourrait empêcher le rattachement de la Crimée à la Russie.
Avançant notamment l’exemple du Kosovo pour justifier cette décision et en s’appuyant sur "des dispositions de la Charte des Nations Unies et de nombreux autres instruments internationaux reconnaissant le droit des peuples à l’autodétermination", ainsi que l’avis rendu par la Cour internationale de justice le 22 juillet 2010, selon lequel « la proclamation unilatérale d’indépendance par une partie d’un Etat ne viole aucune norme du droit international », les députés définissent la "République de Crimée" comme un "Etat démocratique, laïc et multiethnique, obligé de maintenir la paix interethnique et interconfessionnelle sur son territoire" explique encore le communiqué.
Au même moment, le Parlement de Kiev a voté symboliquement l’annulation du référendum en Crimée. Et a menacé de dissoudre l’assemblée de la République autonome de Crimée s’il n’annule pas d’ici mercredi le référendum prévu dimanche dans la péninsule.
Un peu plus tôt dans la matinée, à Moscou, la chambre basse du Parlement russe, la Douma, avait de son côté indiqué qu’elle examinerait le projet de loi sur le rattachement de la Crimée le 21 mars prochain.
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SIWEL 111310 MAR 14