CONTRIBUTION (SIWEL) — Pour ne pas reconnaître ses crimes, le pouvoir d’Alger justifie son laxisme en faisant croire que les services de sécurité sont débordés et il y a manque de moyens, alors qu’en 2001, ces services de répression avaient réussi à stopper et à massacrer plus de trois millions de marcheurs kabyles, venus de Béjaia, Tizi-Ouzou, Bouira, Boumerdes, Bourdj Bouraridj, Setif et Jijel à Alger pour dénoncer les assassinats commis par les gendarmes en Kabylie. Une répression féroce a été déclenchée sur une grande partie du territoire de la Kabylie en utilisant tous les moyens de force pour en effectuer régulièrement des descentes punitives sur des jeunes adolescents Kabyles.
Toutefois, ce même pouvoir a vite vu les quelques dizaines de Mozabites marcher à Alger le matin du 08 juillet 2015. Aussitôt, il a ordonné à ses chiens sauvages de réprimer, dans la brutalité, un rassemblement pacifique des Mozabites tenu à Alger pour dénoncer la mort de leurs frères et la destruction des maisons de leurs familles à Ghardaia.
Rappelons-le que cet Etat colonial avait réussi à stopper et massacrer plus de trois millions de manifestants Kabyles en 2001, mais il est incapable de mettre hors d’état de nuire quelques petits voyous qui sèment les troubles, la mort et la haine sur le territoire du peuple Mozabite plusieurs fois millénaire et sous les yeux et la complicité des services de sécurité qui interviennent juste pour empêcher les M’Zab de se défendre. Comment expliquer l’incapacité de ces agents de sécurité devenus spectateurs et protecteurs des voyous agresseurs Chaambas’.
En Kabylie, en 2001 – 2002, plus de 128 jeunes ont été assassinés par des balles explosives tirées par des fusils d’assaut dont l’ordre a été donné par les hauts décideurs des autorités. Aujourd’hui, Ghardaia est à feu et à sang et le gouvernement réagit juste donné un semblant de réaction aux yeux de ses maîtres de l’occident.
Je suggère conjointement aux MAM (mouvement pour l’autonomie des M’Zabs) de déposer une plainte devant les institutions internationales des droits de l’homme (ONU, cour pénale, etc) pour dénoncer et condamner ce pouvoir criminel (rien que symbolique) pour non-assistance à un peuple (M’Zab) en danger d’extermination.
Le gouvernement algérien vient de mettre en évidence la mise en œuvre de l’un de ses plans diaboliques qu’il a ignoblement planifié dans l’objectif de réprimer et exterminer toute résistance Amazighophone .
Sauf que dans sa logique, le pouvoir algérien récidive et se trompe dans tous les sens, car les Amazigh ont non seulement des racines fortes, mais aussi des boutures et des graines pour les générations futures et qu’il est temps pour que les peuples Amazighs (Kabyles, Chaouis, M’Zabes, Chenouis, Targuis, Chleuhs, Snous, etc.) s’organisent et se mobilisent pour des gouvernances autonomes ou indépendantes afin d’assurer l’autogestion de leurs régions respectives et conséquemment leur développement et leur avenir.
Un jour tous les peuples authentiques de l’Afrique du Nord seront debout pour bâtir la confédération de Tamazgha où les BanouHillal n’auront aucune place dans cet espace de la liberté, de la paix et de la prospérité.
Velkacem Ouvouhrav (Tuviret).
SIWEL 101046 JUIL 15