ALGER (SIWEL) — Le député et chargé de communication du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), Mohcine Belabbès, a, dans un entretien avec Siwel, accusé le régime algérien de vouloir assassiner le chef du RCD, Saïd Sadi.
Il a souligné qu’à travers la nouvelle manifestation de la Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie (dont le RCD fait partie), « on a prouvé qu’on n’est pas de ceux qui reculent même si nous savions que le samedi écoulé ils ont essayé d’assassiner Saïd Sadi » et de préciser que « ce sont des policiers en civil qui ont essayé d’accomplir ce forfait ».
« En fait, ils voulaient envoyer d’abord des baltaguis (voyous) armés de couteaux et autres coutelas, mais le crime en lui-même incombera à un flic en civil », a-t-il dit renvoyant ces visées à des pressions pour dissuader la CNCD de continuer à manifester. Mais nous sommes là s’ils veulent tenter encore une fois de l’assassiner, qu’ils viennent ! », s’élève M. Belabbès.
Le député du RCD a accusé le régime d’avoir orienté certains journaux contre eux « pour dire que les Kabyles sont des juifs, qu’ils sont une race à exterminer. Ils disent que le RCD est Kabyle et qu’il ne veut que du mal pour notre pays ».
Pour lui, « tout cela est une manière de procéder à l’assassinat de Saïd Sadi pour, enfin de compte, coller le crime à des fanatiques », et de préciser que « nous savons que c’est le pouvoir qui veut l’assassiner ».
« Ils (les dirigeants algériens NDLR) ont essayé en 1994 de l’assassiner lorsque notre parti organisait une marche à la Place du 1er-Mai revendiquant la vérité sur l’assassinat de Boudiaf. Ce jour-là, le chef du RCD a été la cible d’une grenade qui a fait trois morts parmi les militants du RCD. C’était l’œuvre de la police politique algérienne », a-t-il déclaré, « ajoutant que le même scénario a été réitéré en 2001, lors des sanglants évènements du printemps noir, où ils voulaient mettre la pression sur le chef du RCD afin qu’il appelle au calme en Kabylie. Une chose qu’il a, bien entendu, refusée, car, il leur disait que les assassins des jeunes de Kabylie doivent répondre de leurs crimes devant les tribunaux ».
aai
SIWEL 131539 MAR 11