KOBANÊ (SIWEL) — Alors qu’elle participait à une chaîne humaine d’une soixantaine de personnes tentant de franchir la frontière syrienne pour rejoindre Kobanê, une jeune militante associative kurde a été assassinée d’une balle dans la tête par la gendarmerie turque. Etudiante en sociologie, la jeune femme participait depuis 25 jours aux tours de garde destinés à empêcher les recrues de Daesh de passer à Kobanê via la frontière turque. Une frontière qui demeure ouverte pour les terroristes de l’Etat islamique mais résolument fermée pour les kurdes.
Kader Ortakaya, 28 ans était une militante associative kurde. Elle a été tuée par les gendarmes turcs, alors qu’elle participait à une chaîne humaine d’une soixantaine de personnes tentant de franchir la frontière entre la Turquie et la Syrie pour rejoindre Kobanê.
Les militaires turcs ont lancé des bombes de gaz lacrymogène et tiré à balle réelle sur le groupe formé principalement par des membres de l’Initiative pour l’Art Libre, ainsi que sur un autre groupe de jeunes qui se trouvait du côté de l’autre côté de la frontière, côté Kobanê.
Kader Ortakaya a été tuée d’une balle dans la tête. Etudiante en sociologie, la jeune femme participait depuis 25 jours aux tours de garde destinés à empêcher les recrues de Daesh de passer à Kobanê via la frontière turque. Il y a deux jours, elle avait participé à une émission de la chaîne de télévision kurde Stêrk TV au cours de laquelle elle avait tenu ces propos en parlant de Kobanê : « Nous défendrons jusqu’à notre dernière goutte de sang ce lieu où germent les graines de la liberté, nous poursuivrons notre lutte jusqu’à ce qu’il soit libéré. »
En Turquie, la répression des manifestations de solidarité avec Kobanê a donc causé encore un mort aujourd’hui parce que des kurdes ont essayé de franchir la frontière pour aller prêter main forte à leurs frères et sœurs de Kobanê de l’autre côté de la frontière. Une frontière qui demeure ouverte pour les terroristes de l’Etat islamique mais résolument fermée pour les kurdes. Les seuls kurdes qui ont pu franchir la frontière sans se faire tuer par l’Etat turc, sont les Peshmergas de la région autonome d’Irak; une "concession" faite par l’islamiste Erdogan après les pressions des manifestations en Europe et le scandale du parti pris flagrant de la Turquie en faveur de l’Etat islamique contre les kurdes, alors-même qu’il fait partie de la prétendue coalition anti-daech.
Source : Conseil démocratique kurde de France (CDKF)
SIWEL 062230 NOV 14