GENEVE, SUISSE (SIWEL) — Le plus vieil opposant kabyle au régime algérien, Hocine Ait-Ahmed, l’un des dirigeants historiques de la guerre d’Algérie est décédé ce mercredi matin à Lausanne (Suisse), à l’âge de 89 ans.
Le dernier encore en vie des neuf "fils de la Toussaint", les chefs qui ont déclenché la guerre d’Algérie contre la puissance coloniale française le 1er novembre 1954, est décédé à l’hôpital "à la suite d’une longue maladie", a indiqué le FFS dans un communiqué sans mentionner de quoi il souffrait.
Après avoir été entre 1945 et 1949 le chef de l’OS (Organisation Spéciale) et pendant la guerre d’Algérie l’un des principaux chefs du Front de libération nationale (FLN), Hocine Aït Ahmed démissionne du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et de tous les organes du nouveau pouvoir algérien après le coup d’Etat militaire orchestré par le clan d’Oujda et l’armée des frontières.
En septembre 1963, il fonde le Front des forces socialistes (FFS) et réclame la démocratie et le pluralisme politique. Avec les derniers maquisards de la wilaya III (Kabylie), il prend le maquis contre le nouveau gouvernement algérien pan-arabe et mènera une guerre contre lui pendant deux ans.
La Kabylie, lessivée par sept années de guerre, perdra la nouvelle guerre contre la dictature arabo-islamiste du Gouvernement algérien. Près de 400 maquisards kabyles seront liquidés par la nouvelle armée algérienne, toute fraîche et formée à l’étranger pour liquider le peuple kabyle et dévoyer l’indépendance acquise de haute lutte.
La Kabylie vient de perdre l’un de ses grands hommes
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