PARIS (SIWEL) — La députée maire (Les Républicains), Madame Valérie Boyer attire l’attention du gouvernement Français et alerte l’opinion internationale sur les exactions et pressions que subissent les militants et les citoyens Kabyles et Mozabites de la Part du gouvernement Algérien en adressant une question écrite au ministre des affaires étrangères et du développement international
Elle a également cité Kameleddine Fekhar et ses compagnons du Mouvement pour l’autonomie du Mzabe (MAM), injustement emprisonnés, ainsi que le cas de Kamira Nat Sid, présidente du Congres mondial Amazigh (CMA) visée par des intimidations et des pressions récurrentes.
Rappelons que tout récemment, d’après l’agence de presse Kabyle « Siwel », le Président du gouvernement provisoire Kabyle (GPK) monsieur Ferhat Mehenni a échappé de justesse à un piège tendu par les agents du DSS (ex DRS) devant aboutir sur son assassinat.
Moi-même en tant militant et journaliste de Tamurt et de Siwel, à chaque passage aux frontières la police et la douane me retiennent pendant plus d’une heure pour des fouilles et de questions inutiles.
Rappelons également qu’en octobre 2012, Valérie Boyer avait déjà posé une question au gouvernement français sur l’oppression que subit le peuple Kabyle et sur la reconnaissance du GPK par le gouvernement Français.
Voici le texte intégrale de la question posé par la député Madame Valérie Boyer:
« Mme Valérie Boyer attire l’attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur les pressions que subissent les militants démocrates Amazighs et plus particulièrement Kabyles en Algérie.
En effet, les militants du MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie) sont systématiquement arrêtés et retenus dans les commissariats des différentes régions de Kabylie et ce notamment en amont des marches pacifiques qu’ils organisent pour revendiquer leur droit identitaire et linguistique.
Dans les ports et aéroports algériens, ils sont arrêtés, fouillés et parfois même déshabillés comme de vulgaires criminels dans le seul but de les décourager de soutenir et défendre leur identité à l’étranger. Le cas d’Ahmed Amrioui et sa femme Monika (de nationalité allemande), retenue pendant trois jours à la frontière Algéro-tunisienne en est un exemple.
Il en va de même pour Mme Kamira Nait Sid, présidente de l’ONG internationale; le CMA (Congres mondial amazigh), qui n’est pas épargnée par les intimidations et menaces. Le taxiphone et cyber internet appartenant à ses sœurs auraient été fermés par les autorités sans aucune raison valable.
Le docteur Kameleddine Fekhar, militant des droits de l’Homme et 24 de ses amis sont toujours emprisonnés dans des conditions lamentables pour avoir protesté pacifiquement contre les multiples assassinats de mozabites renforçant alors les suspicions de la part de la communauté mozabite vis-à-vis de l’État central. Depuis cette arrestation, deux d’entre eux sont décédés faute de soins. »
Dans ce cadre, elle a dit souhaiter « connaître la position du Gouvernement sur ces agissements»
Kader Dahdah
SIWEL 221829 FEV 16