CONTRIBUTION (SIWEL) – » Pour ma part, le sort des généraux « d’origine kabyle » m’importe peu et j’espère même que tous les kabyles de service subiront le même sort que ce général pour que ça serve de leçon aux kabyles qui seraient tentés de trahir les leurs. Le général Hassan, tout comme Djebbar et bien d’autre ont fait les frais de la lutte des clans au sommet de l’Etat algérien et « malheur aux vaincus »…c’est bien connu !
Mais nous en tant que kabyles en quoi sommes-nous concernés par cette lutte clanique au somment de l’Etat colonial algérien ? Que peut bien tirer comme profit la Kabylie si l’un des deux clans l’emporte sur l’autre ? Quel que soit le vainqueur, il ne fait aucun doute que le perdant sera comme d’habitude la Kabylie. On sait par expérience que ces clans algériens s’affrontent pour détenir l’accès à la manne financière mais que ces derniers retrouvent systématiquement leur cohésion contre la Kabylie. »
Et voilà que par un coup de théâtre dont on visualise mal les tenants et les aboutissants, des voix s’élèvent pour dénoncer le complot qui aurait visé ce général du DRS et nous rappellent même qu’il « est » kabyle…Le général Hassan est présenté comme un « véritable » adversaire du clan Bouteflika, un opposant acharné de la politique de réconciliation nationale et en même temps un des proches du général Toufik, le tout puissant chef du DRS algérien.
Heureusement que nous ne sommes pas tous amnésiques car personne n’ignore que c’est bien Toufik et ses compagnons qui ont ramené Bouteflika pour justement concrétiser les accords de l’Armée algérienne avec l’Armée islamique du Salut (AIS), à sa tête Madani Mezrag, terroriste notoire et « repenti » élevé au rang de personnalité politique algérienne.
Par conséquent, l’arrestation de ce général « d’origine kabyle », serviteur zélé d’un Etat fondamentalement anti-kabyle n’a rien à voir ni avec les choix politiques de Bouteflika, ni encore moins avec ses « origines » Kabyles . Nul ne connait les véritables raisons de son arrestation, excepté quelques fuites venues d’une autre apparatchik du pouvoir algérien, Louisa Hanoune en l’occurrence, mais une chose est certaine c’est qu’un kabyle de service, dès qu’il n’est plus rentable, soit on le tue comme ce fut le cas de Kasdi Merbah, soit ou on le jette à la poubelle de l’histoire comme c’est le cas de ce général Hassan et de quelques autres spécimens du même genre, qui servent l’ennemi dans les rangs du DRS, dans les cortèges ministériels algériens ou dans toute autre structure de l’Etat arabo-islamique algérien.
Ce qui m’écœure dans cette affaire, ce n’est certainement pas le sort réservé par sa « hiérarchie » au général Hassan, ce qui m’écœure ce sont ces voix qui tentent honteusement de nous réinventer «Tirrugza» pour sauver l’honneur d’un général du DRS qui n’a jamais été rien d’autre qu’un outil entre les mains des ennemis de la Kabylie. Lui, comme l’ensemble des kabyles de services (KDS), sont jetés, comme de vieilles chaussettes après usage, tel a toujours été le sort de ceux qui servent les intérêts des autres peuples au détriment du leur. Toufik, Djebar et consorts ne font que payer aujourd’hui leur trahison ; et encore, eu regard au préjudice causé à la Kabylie, ce n’est franchement pas cher payé : « Lasel-ik izegl-ik, win tebɣiḍ yugi-k, eml-iyi-d wi k-ilan ? » chantait… Lewnis Ait Menguellet !
Alors, ce général dont on nous dit aujourd’hui qu’il est Kabyle, où était-il quand en 2001 son ami d’hier faisait assassiner à l’arme de guerre 128 jeunes kabyles désarmés? La réponse est toute simple : il était avec son ennemi d’aujourd’hui…
Ce général en disgrâce (?) nous rappelle un cas similaire au Maroc : Il s’agit du fameux général Oufkir, père spirituel du DRS de Toufik, qui a inlassablement terrorisé ses frères amazighs pour le compte du roi du Maroc. Oufkir s’est rappelé de ses « origines » Amazighes quand il a estimé en avoir besoin pour se prémunir contre d’éventuelles exactions après avoir été « répudié » par Hassan Il. Sa fin fut des plus tragiques : lui-même a été assassiné et sa famille a été jetée en prison par le maître qu’il servait avec zèle.
Pour ma part, le sort des généraux « d’origine kabyle » m’importe peu et j’espère même que tous les kabyles de service subiront le même sort que ce général pour que ça serve de leçon aux kabyles qui seraient tentés de trahir les leurs. Le général Hassan, tout comme Djebbar et bien d’autre ont fait les frais de la lutte des clans au sommet de l’Etat algérien et « malheur aux vaincus »…c’est bien connu !
Mais nous en tant que kabyles en quoi sommes-nous concernés par cette lutte clanique au somment de l’Etat colonial algérien ? Que peut bien tirer comme profit la Kabylie si l’un des deux clans l’emporte sur l’autre ? Quel que soit le vainqueur, il ne fait aucun doute que le perdant sera comme d’habitude la Kabylie. On sait par expérience que ces clans algériens s’affrontent pour détenir l’accès à la manne financière mais que ces derniers retrouvent systématiquement leur cohésion contre la Kabylie.
Cette lutte de clans me semble d’ailleurs plus fictive que réelle et correspond de mon point de vue à une façon d’amuser la galerie et de duper les peuples d’Algérie afin de les détourner de la réalité de leur propre situation qui n’est en rien comparable à celle des généraux du DRS ! La Kabylie et le Mzab en savent quelque chose. D’ailleurs quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que certains kabyles dont d’anciens députés, se sont « émus » de l’arrestation de ce général alors que l’arrestation et la détention illégale et inhumaine de Kameleddine Fekhar et de ses compagnons ne semble pas avoir perturbé outre mesure la bien-pensance algérianiste qui garde un silence tout aussi honteux que le zèle dont elle fait preuve pour aller défendre un général du DRS «d’origine kabyle»
Mais dans l’hypothèse où je me trompe, espérons que ce conflit inter clanique conjugué à la chute du prix du pétrole entraînera la fin de cette création coloniale qui a pris le nom de « Algérie », que cela facilitera la réelle libération des peuples qui la composent et l’émergence de nouveaux Etats, notamment en Kabylie pour enfin espérer entrevoir un avenir de liberté et de dignité.
Azwaw Aqvayli,
SIWEL 021937 SEP 15