TIZI WEZZU (SIWEL) — Le gala auquel ont répondu favorablement 11 artistes kabyles pour soutenir Belaid Bouzerma, amputé d’une jambe suite à sa blessure lors des événements tragiques du printemps noir, n’a finalement pas eu lieu, suite à une pression de la police coloniale sur l’association « Asirem i imudhan » qui a initié ce gala.
Tout commença par l’arrestation de Massnsen Aylimas, un militant du MAK-Anavad, par la police coloniale à Tizi Wezzu le 4 avril. Une fois au commissariat, où il a été séquestré durant près de 8h, les agents de la police coloniale ont fouillé son sac où ils ont trouvé des appels à ce gala de solidarité et d’autres documents appartenant à l’association, car Massnsen Aylimas, touché par le cas de Belaid Bouzerma auquel il a rendu visite chez lui, a participé à l’organisation de ce gala.
Les policiers l’ont interrogé sur ce gala et pourquoi ce soutien à un des milliers de blessés du printemps noir alors que ces derniers sont pris en charge par l’Etat algérien. Massnsen leur a alors rappelé qu’ils ne touchent que 1200DA par mois (moins de 15€) et que c’est honteux de considérer que c’est une prise en charge.
Au lendemain de cette arrestation, hier donc, c’est le Président de l’association initiatrice du gala qui a été convoqué. La police coloniale lui a alors fait deux propositions :
- Ou il dépose plainte contre Massnsen Aylimas sous prétexte que ce dernier aurait volé des documents de l’association et ils pourront faire le gala.
- Ou il annule l’organisation du gala sinon l’agrément de l’association lui sera retiré.
Le président de l’association a ainsi, suite à cette pression durant cet entretien intimidant, a annulé la tenue du gala.
Massnsen Aylimas ne comprend pas comment la police algérienne a osé exercer un tel chantage sur une association qui ne fait qu’aider les malades. Tout cela parce qu’il est militant du MAK-Anavad et a contribué à l’organisation du gala de solidarité.
nbb
SIWEL 061352 Apr 17