CHRONIQUE (SIWEL) — Heureux ceux qui ont compris le sens de l’histoire. Un petit rappel serait sans doute utile pour rafraîchir les mémoires. J’invite respectueusement ceux qui critiquent toute initiative pour sauver la Kabyle à relire les livres de l’histoire et à analyser attentivement les événements importants depuis la création de l’Étoile Nord-Africaine en 1926 à Paris, par une poignée de Kabyles, ayant une grande vision de l’histoire, jusqu’à la création du Gouvernement provisoire kabyle à Paris aussi…
Par ailleurs, l’ONU n’avait que 53 États en 1945, aujourd’hui, elle compte 193 États membres. Les frontières changent, partout dans le monde, les peuples opprimés aspirent à la liberté… Il en est de même pour le peuple Kabyle…
Ceux qui s’opposent au MAK feraient mieux d’analyser les causes qui ont poussé les enfants nobles de Kabylie, certains sont des fils de martyrs, qui ont lutté pour la grandeur de l’Algérie, qui ont tout essayé pour le triomphe des libertés et de la démocratie dans ce pays, à lui tourner le dos et lutter pour l’indépendance de la Kabylie.
Ne serait-il pas le meilleur moyen pour la sauver de l’idéologie Baatho-salafo-fasciste ? Que s’est-il passé en 1949 ? En 1963 ? En 1980 ? Qui a assassiné 127 Kabyles en 2001 ? Qui interdit les conférences en Kabylie des libres penseurs, renommés, reconnus pour leur immense contribution à la culture ? Des intellectuels comme Dda Younes Adli, Dda Rachid Oulbsir, le jeune Karim Akouche, entre autres, qui partout dans le monde seraient respectés, sauf sous les régimes dictatoriaux.
Cependant, il suffit qu’une chaîne de TV joue un mauvais tour à un écrivain constantinois pour qu’une certaine « élite » bouge, faisant semblant de défendre la tolérance à Alger.
Le peuple Kabyle ne peut pas continuer de supporter l’injustice. Il y a quelques jours des femmes kabyles ont été agressées violemment chez elles à Tuviret et Iazzouguen. On n’a pas vu une seule ville d’Algérie bouger le petit doigt en signe d’indignation et de solidarité…
Il est des moments où il faut briser les chaînes.
L’heure est grave. L’Algérie est un volcan qui risque d’exploser violemment à tout moment. J’accuse la dictature d’Alger d’en être responsable.
NB : Texte repris de la page de l’écrivain Youcef Zirem, avec l’aimable autorisation de son auteur, Nacer Wabeau, universitaire et écrivain en espagnol, résident au Costa Rica.
SIWEL 202029 Jun 17 UTC