QUÉBEC (SIWEL) — Après l’annonce du projet de lancement d’une chaine de télévision kabyle libre à Montréal en 2018, voilà une autre bonne nouvelle
Qui fera plaisir aux Imazighen en général, plus particulièrement aux Kabyles qui ont toujours exprimé leur désir ardent de se faire connaître dans les quatre coins du monde. Certainement pas en se semant la violence dans les villes les plus prestigieuses de la planète mais en utilisant l’art et la culture. Le chant, la danse, la littérature et le cinéma.
Une grande équipe travaille à la réussite de ce projet. Parmi les membres cette équipe, il nous fait plaisir de citer notre ami Réda Amrani et aussi Tahar Houchi (le directeur artistique du projet) dont notre site a déjà parlé précédemment, au sujet de son film sur les Kabyles de Palestine. Ce jeune Kabyle installé en Suisse présentera son film donc à Montréal le 30 septembre 2017 à la cinémathèque québécoise. Voici comment il présente l’objectif de ce festival : «Pendant très longtemps la préservation de l’identité amazighe a été l’apanage de l’oralité et de la mémoire. Ainsi l’Histoire des Imazighen a été écrite par l’Autre. Conscient de l’urgence de se représenter soi-même, des intellectuels, comme Said Boulifa et Mouloud Mammeri, ont très vite passé à l’écrit. Aujourd’hui, à l’ère de l’image, légion sont les réalisateurs amazighs qui se lancent dans l’entreprise de l’auto-représentation, souvent sans aides et sans espaces de promotion qui restent soumis aux idéologies officielles ».
Oui, Mr Houchi, vous le dites si bien! Alors bienvenue au Québec (Montréal). Ici les idéologies qui rêvent de domination et se nourrissent d’exclusion n’ont pas trouvé le terrain favorable. Montréal aime la diversité culturelle et ouvre ses bras à tous les artistes du monde. D’ailleurs, cette ville qui attire chaque année les Kabyles par milliers a été déclarée par son maire Ville sanctuaire pour les réfugiés en 2017!
Mr Tahar Houchi ajoute ceci : « Cette première édition, dédiée aux victimes du terrorisme dans le monde, célèbre la femme et l’exil, oppose la beauté à la barbarie et le dialogue au chaos. »
Cette édition se déroule donc le samedi 30 septembre au centre-ville de Montréal. Le public aura l’occasion et la chance de découvrir des courts-métrages réalisés par des Kabyles et d’autres œuvres venues du Maroc. Il aura le loisir de débattre avec les réalisateurs après les projections.
Nous souhaitons le plein succès à ce festival du cinéma amazigh qui tient sa première édition. Nous sommes persuadés que les prochaines éditions seront toujours plus riches et attireront encore sans aucun doute toujours plus de fans !
Qqaren win yesâan irgazen deg udrar, ur yettagad deg uzaghar !
Que chaque Kabyle agisse comme une abeille pour que la Kabylie continue à produire du génie !
Yidir A.
SIWEL 102118 Sep 17 UTC