Le printemps noir Kabyle 2001 a commencé un 18 avril après l’assassinat d’un lycéen de 18 ans, Massinissa Guermah, d’une rafale d’arme automatique par les gendarmes algériens dans leurs locaux à At douala.

Le drame, déclencheur de l’insurrection Kabyle s’inscrit dans une série de manifestations de la part du régime despotique, criminel, raciste et hostile à la société kabyle qui vit dans une forme d’incarcération culturelle, sociale et identitaire depuis 1962.

Du 25 au 28 avril 2001 : 50 morts et des centaines de blessés
Pendant le mois de mai : 15 morts et des dizaines de blessés
S’y ajoutant des expéditions punitives, des tortures, des brimades humiliantes perpétrées par les forces armées du régime raciste d’Alger.

Le 14 juin de la même année, une marche grandiose de 3 millions de kabyles converge vers Alger pour remettre un texte de revendication « plate forme d’El akseur » à la présidence. Cette marche pacifique a été réprimée par ce pouvoir raciste dans le sang : 8 morts, 130 personnes disparues dont certaines étaient retrouvées mortes ou hospitalisées dans les alentours. Après cette manifestation, les forces militaires de ce pouvoir fasciste vont piller des maisons, des magasins et organiser des raids nocturnes dans nos villages. De simples passants sont tabassés, les responsables de comités de village arrêtés, des opposants politiques et journalistes maltraités voire humiliés. La Kabylie avait enterré 128 jeunes assassinés et enregistré 5000 blessés dont la plupart sont handicapés à vie.

Aujourd’hui le 14 juin est instauré par l’Anavad comme journée de la Nation Kabyle, cette nouvelle date phare dans l’histoire récente de la Kabylie se veut un jour mémorable pour le peuple kabyle et nous nous inclinons devant la mémoire de nos jeunes et de toutes les victimes kabyles assassinés par un Etat raciste, despotique qui a érigé le crime, l’usurpation et le racisme en véritables constantes.

Après ces tragiques événements du printemps noir de Kabylie, les slogans « pouvoir assassin » « ulac smah ulac » ne sauront être de simples cris de colère mais les chargeurs de la mémoire collective kabyle de toutes les victimes assassinées par ce régime d’un autre temps.

Le peuple kabyle ne cherche pas la vengeance mais prend ses responsabilités en décidant de se libérer d’un joug colonial qui l’opprime, qui le martyrise et qui l’a déchu de son identité depuis 52 ans.
Le peuple kabyle est le premier responsable de sa liberté, son gardien et son serviteur. Ce sont tous ces principes que la marche sur Alger le 14 juin 2001, a voulu défendre et que le pouvoir raciste a réprimés dans le sang.

Aujourd’hui le peuple Kabyle est debout, représenté par l’ANAVAD, son autodétermination se dessine de jour en jour et nous la concrétiserons grâce à notre sens de liberté. Après l’hymne à la paix, l’amour, l’élection et le lever du drapeau Kabyle à travers le monde, la prochaine étape décidera de l’organisation de notre société avec une constitution à l’instar des grands pays démocratiques où la devise liberté-égalité-laïcité retrouvera , enfin, sa place dans notre patrimoine national.

VIVE LA KABYLIE LIBRE

VIVE LA NATION KABYLE

Section de Hérault de l’Association des Amis de l’Anavad

SIWEL 121144 JUIN 15