ALGER (SIWEL) — Dans la gueguerre qui oppose Ouyahia et Saadani sur un article de la nouvelle constitution algérienne interdisant aux binationaux algériens de briguer des postes de responsabilités au sein de l’Etat algérien, le KDS Ouyehia explique que la diaspora dite algérienne n’a pas de réelles ambitions pour occuper des postes de responsabilités au sein de l’Etat algérien et que si tel était le cas, ces derniers n’auraient qu’à « rendre leurs passeports étrangers », ce qui n’arrange évidemment pas bon nombre de binationaux algériens, en particulier franco-algériens, dont Saadani.
Mais au-delà de cette gueguerre pour le droit d’accéder au pillage de la vache à lait nommée Algérie, ou du moins ce qu’il en reste, le plus grave pour la Kabylie est dans la suite du propos de cet homme de main de Bouteflika. Celui-ci affirme en effet que l’immigration « algérienne » serait, selon lui, préoccupée par d’autres soucis et aurait plutôt besoin d’écoles algériennes et d’imams algériens…
…et c’est précisément là où le bât blesse car cette immigration que l’on dit algérienne est composée pour une bonne partie de la diaspora kabyle et que cette dernière a quitté l’Algérie pour justement épargner à ses enfants et l’école algérienne et les imams algériens…apparemment l’Etat algérien compte poursuivre les kabyles jusque dans la diaspora…
Mais ce n’est évidemment pas cet aspect qui intéresse les souverainistes kabyles. En effet, selon ce KDS par excellence (un des plus performants en la matière avec Ramtane Lamamra, saboteur en chef de l’indépendance de l’Azawad), la diaspora dite algérienne a besoin d’écoles algériennes et d’imams algériens…
Or, au vu des résultats probants de l’école algérienne et de ses imams, qui œuvrent par ailleurs dans le même sens, autant dire que les pays d’accueils de cette diaspora algérienne ont du souci à se faire, à commencer par la France.
Cela étant dit, il est évident que l’objectif visé par l’Etat colonial arabo-islamique d’Alger, c’est le renforcement de "l’unité nationale algérienne", tant il est vrai que l’écrasante majorité de la diapsora dite algérienne est essentiellement kabyle, et que celle-ci dans son écrasante majorité a justement quitté l’Algérie pour épargner à ses enfants l’école algérienne, les imams algériens et par conséquent la perte de toutes les valeurs proprement kabyles, dont celles de la tolérance, de la laïcité, de l’égalité, du droit et de la justice. Autant de valeurs bannies par ce que l’on appelle communément les valeurs arabo-islamiques, fondements de l’identité algérienne.
adm,
SIWEL 281613 JAN 16