KABYLIE (SIWEL) — Depuis des années, les voix batardes affiliées a des cercles fascisants du système ne cessent de formuler les pires menaces envers la kabylie et ses enfants.
Allant du vocable Harka, Wlad Fransa jusqu’à récemment emprunter carrément le discours purificateur à l’image de ce sinistre Bensedira habitué des rouages de la police politique, passant par Benkoula le chantre du concept génocidaire de « Zero kabyle » jusqu’à l’illuminé Zitout il ya de cela quelques années et qui aujourd’hui, change de tonalité a mesure que la strategie de Rachad à changé envers la kabylie qu’ils convoitent désormais pour son potentiel militant et sa rupture consommée avec le régime.
Tous ces personnages étaient connu depuis un moment pour leur haine et xénophobie manifeste envers cette région et les valeurs qui sont les tiennes. Néanmoins, aujourd’hui, un cap est franchi, et sous un argument pernicieux, a l’occasion de la commémoration du double anniversaire du printemps démocratique de 1980 et le printemps noir de 2001, des voix s’élèvent pour ramener la question du Mak qui est par excellence politique, afin de l’intégrer au registre sécuritaire, voire terroriste.
L’avocat Abdelghani Badi dans un entrerien accordé au journal arabophone El Wassat جريدة الوسط n’a pas réfléchi deux secondes avant d’appeler le régime autoritaire d’user de ces moyens pour neutraliser le Mak en kabylie, associant ce dernier au terrorisme intellectuel, comme pour inviter le lecteur à entendre par prolongement des idées » une organisation terroriste » حركة ارهابية. Et donc l’usage des moyens de l’antiterrorisme.
Karim Tabou, que le traitement dont il était victime a indigné l’ensemble du spectre de l’opposition, a commencer par la Kabylie, y compris des militants du Mak, reprend a son compte les slogans qui portent le message » le GIA et le Mak, création du DRS » Faisant ainsi le travail de lessiveuse des criminels avec en bonus, un révisionnisme historique qui viole la mémoire de milliers de victimes pendant la decennie noire.
Assimilation des militants du MAK qui encaissent les pires traitements répressifs du régime et souvent dans l’indifférence des cercles politiques officiels au criminels du GIA. Assimilation entre ceux qui étaient dans les maquis, armés, et quils n’avaient comme politique que les faux barrages, extorsion, bombes, et tueries de masses et des militants qui usent des réseaux sociaux, manifestations et lives sur Facebook….rien que ça !!!!
Quand les uns sont blanchis par le même régime suite a la Concorde civile, les autres se trouvent privés de leurs simples droits élémentaires ( passeport, de travail, des papiers a la mairie) Il faut dire a Tabou que pendant que les uns face à un probleme politique, ont pris la voie de la violence, les autres ont choisi et choisissent la voie politique pacifique jusqu’à maintenant.La difference ici est grande, elle est de nature, dans les valeurs, et les méthodes, et Ferhat Mhenni n’est pas Antar Zouabri.
Alors, Faire les rabatteurs à la fois pour le régime et l’opinion nationale contre ces militants du MAK est INDIGNE et condamnable, appeler le régime à intervenir contre eux est honteux, renvoyer le MAK au GIA est d’un populisme dangereux….
On s’en souvient que ces deux personnalités n’ont pipé un mot sur les agissements de Rachad dans le hirak, pire, ils ont défendu leur présence sans aucune nuance dans le processus de la construction de l’alternative politique…mais tout cela n’est est évidemment pas de l’idéologie.
J’ai des désaccords sur toute la ligne avec le MAK, mais l’idée démocratique quand on s’en revendique implique un regard politique et non répressif, une solidarité contre les traitements qu’ils subissent, et une conviction que seule le débat libre et franc est en mesure de régler un tel désaccord.
Mais le désaccord radical n’empêche pas de dire que les militants du MAK sont des nôtres, que le traitement dont ils sont victimes est digne d’un régime d’indigenat, cela nous indigne profondément, et tant qu’ils empruntent la voix pacifique, ils trouveront en nous de la solidarité et une opposition ferme dans les limites du debat démocratique. Ur Hemlagh Gma, Ur Hemlagh Win Att Yewten !
Texte de Ali Boucherka
Publié le 24-04-2021
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