CE QUE CERTAINS ÉCRIVAINS ALGÉRIENS ONT DIT DE BEAU DE LA KABYLIE

KABYLIE (SIWEL) — La Kabylie, ce beau pays aux paysages splendides et aux majestueuses montagnes, témoins de millénaires d’histoire, de culture et de civilisation, terre qui a enfanté de valeurs hommes et femmes, guerriers, poètes, chanteurs, hommes politiques qui ont marqué son histoire et sa gloire, et qui ont résisté à toute forme de soumission et d’invasion, n’a pas laissé certains écrivains algériens indifférents. En effet, de nombreux parmi eux, tous de renommée universelle, ont apporté leurs magnifiques témoignages pour cette belle Kabylie résistante et rebelle.

Ainsi, l’écrivain algérien d’expression française Boualem Sansal, né en 1949 à Theniet El Had, dans les hauteurs de l’Ouarsenis, auteur de plusieurs romans, très lus en France et en Allemagne, a dit de la Kabylie les propos suivants : « la Kabylie est un endroit très particulier dans ce monde-là. C’est d’abord la Kabylie est restée elle-même tout au long des siècles. Elle a gardé son identité très riche et elle est très puissante. Malgré le fait qu’aujourd’hui, les Kabyles vivent aux quatre coins du monde, ils ont gardé cette fibre kabyle. Elle est en eux, elle les habite. Ils ont cette faculté que l’on ne retrouve pas ailleurs, qui a été détruite par la culture arabe. Je vous parle d’autant plus facilement que je ne suis pas kabyle. Je suis un berbère non kabyle. Ils sont très ouverts sur le monde. Le kabyle a une tendance naturelle à aller vers l’autre et il le comprend très facilement. Il est courageux. Tout au long des siècles, il s’est battu. Son histoire est une histoire d’héroïsme. Ils se sont opposés à tous ceux qui sont venus conquérir ce pays ».

Quand à Yasmina Khedra, écrivain algérien d’expression française, né en 1955 à Kenadsa, au Sahara algérien, connu pour ses romans fustigeant l’islamisme, a parlé de la Kabylie en disant : « pour moi, cette région est le grand espoir de l’Algérie et ce n’est pas pour rien que l’ennemi essaie d’instrumentaliser cette force sublime contre elle-même. Je suis très vigilant. La seule possibilité pour l’Algérie de s’en sortir c’est la Kabylie ».

À l’instar des écrivains précités, Amine Zaoui, écrivain algérien bilingue, né en 1956 à Tlemcen, auteur de plusieurs romans, certains traduits en treize langues, s’est exprimée à propos des Kabyles et de la Kabylie en disant : « J’adore cette belle région de l’Algérie. J’ai eu l’occasion de rencontrer mes lectrices et lecteurs dans une vingtaine de villes et villages. De Tizi-Ouzou à Béjaïa, en passant par Bouira, Ath Yenni, Bouzeguène, Boujima, Azazga, Aïn El Hammam, à chaque rencontre, j’étais merveilleusement bien accueilli, agréablement surpris par un débat franc et profond avec le public. Le bon lecteur algérien se trouve en Kabylie. Les citoyens de la Kabylie ne sont pas préoccupés uniquement par la politique, chose positive, mais aussi par la bonne littérature. Mes meilleurs lectrices et lecteurs sont de cette région. S’il y a une renaissance culturelle en Algérie, elle ne viendra que de la Kabylie. La Kabylie c’est le vrai rempart contre l’intégrisme et le wahabisme qui rongent l’Algérie. Seule la Kabylie est capable de sauver la démocratie et la diversité en Algérie ».

Ces quelques témoignages, choisis parmi tant d’autres, sont des preuves suffisantes qui démontrent qu’on a raison d’aimer notre Kabylie, de la préserver de tous les ennemis qui la guettent de partout et de lutter pour son indépendance. 

Youva Amazigh
SIWEL 040010 FEV 21