KABYLIE (SIWEL) — Ne dit-on pas qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, mais les retards lâches, complices, calculés, jouissifs chez certains, sont irrattrapables. Il s’agit ici des silences sur les conditions sociales, économiques et politiques que vit et subit la Kabylie, avec son lot de répressions, de tortures, d’emprisonnement, de crimes, d’apatridies, d’abus de pouvoir, d’intimidations, de licenciements professionnels abusifs et ce depuis longtemps déjà, dans l’indifférence totale, encouragée par la traitrise de certains Kabyles, sous la tutelle des généraux, ils servent de faire-valoir à la junte, tombée dans la folie répressive et criminelle.
Il est parait-il une coterie d’algériens abonnés aux différents clans mafieux au pouvoir, mâtinée de ces Kabyles de service, elle vient de rompre le silence sur cet été chaud, calcinant, qui a refroidit plus de 210 Kabyles, la dernière victime, morte des suites de ses blessures, Ammouche Ferroudja (Laarva Nat Iraten. At Atelli ) , pour demander que « toute la lumière soit faite et la justice rendue – avec la participation citoyenne – sur l’origine, les commanditaires et les auteurs des incendies et de l’abject assassinat de Djamel Bensmaïl ».Les faits remontent à un mois, jour pour jour. L’enquête sans enquêteurs est en cours, les autopsies sans dissection sont faites, sans preuves, les coupables sont désignés, les témoignages sans témoins sont recueillis, les portes des prisons de la prison à ciel ouvert « Algérie » sont ouvertes et la marionnette Tebboune enfume la fumisterie qui tient lieu de gourbi.Mais diantre alors ! quelle mouche a piqué cette clique composée, parait-il, de plus d’une centaine de chercheurs, intellectuels, universitaires militants politiques et des droits humains, syndicalistes et journalistes, la liste reste ouverte ?Vous avez bien lu, ce n’est pas une blague et c’est en « Algérie », souvenez-vous ce territoire sans Histoire, sans identité propre, créé par la France Coloniale en 1839.Pourquoi maintenant et non pas hier ? Ce texte parle de faire la « lumière », euphémisme pour éluder le mot « Enquête », trop abrupt, qui écorcherait les tympans de la bête qui sommeille à El Mouradia. Il pousse même le bouchon en évoquant « la participation citoyenne », là où on ne voit que des sujets malheureux, accablés par de multiples pénuries itératives.
La belle perle. Cette coterie ose parler d’ « union, de fraternité » entendre, l’«Unité la cohésion nationales »(sic) cette aliénation chère à la junte et de « solidarité » l’aide qui serait apportée par les algériens aux Zouaves, en réalité, fournie dans son ensemble, par la diaspora Kabyle installée dans les villes algériennes. Enfin la tromperie par le sentimentalisme de mauvais aloi d’une communauté algérienne, toutes populations confondues, soudées. Un mirage.
Le reste du texte reprend l’éternelle logomachie « hiraquienne » relative à l’ « État civil » la « démocratie », la « pluralité » les « droits humains » (sic) etc…Cette initiative est un enfumage pour faire accroire que dans cette fumisterie « Algérie » il reste encore quelques aspérités où accrocher quelques règles de droit, de démocratie, d’éthique, de pluralisme, un concept importé, à coller sur des réalités populaires et civilisationnelle aux antipodes l’une de l’autre, ou bien qu’il resterait des saillies humanistes où planter quelques espoirs rédempteurs.Inversement, les signataires de ce texte démontrent à leurs dépens, qu’ils n’ont aucune confiance en leur pays, en leur « État », si tant est qu’il existe, en leurs gouvernants fussent-ils illégitimes et bien-sûr en leurs institutions et en leur constitution, rendue torchon, constamment violées.
Sincère et dépourvue de ruse, cette initiative aurait gagné à rejoindre celle de Mas Ferhat Mehenni dans l’exigence d’une enquête internationale, seule à même de fixer les responsabilités et mettre la junte/État au pied du mur, face à ses responsabilités.
Cette clique, viendrait-elle au secours de cette junte militaire – quand bien même elle accepterait cette initiative – pour cantonner la recherche de la « vérité algérienne » sur ces crimes dans la sphère algéro-algérienne, qu’on ne s’y tromperait pas, bien sûr le dindon de la farce dans cette mystification arabo-islamiste est la Kabylie.
Les signataires de cette pétition, à moins de vivre sur la lune, savent pertinemment qui est le commanditaire et qui sont les auteurs, et de ces incendies et de l’assassinat politique du jeune activiste du Hirak, trucidé dans le fourgon, avant que sa dépouille ne soit jetée à la foule manipulée qui l’a ensuite profanée.
Les initiateurs de cette factice pétition, elle prêterait à rire sans la mort de plus de 215 personnes, d’un pays Kabyle aux ¾ incendié, avec ses milliers de bêtes domestiques et sauvages calcinées, ses oliveraies, ses figueraies, son patrimoine arboricole cramés, sa faune et sa flore détruites etc… sont intimement convaincus que leur initiative sera rejetés par la junte, il reste donc la question du pourquoi de cet enfumage.
Qui a sommé cette coterie de jouer cette comédie pour faire de la politique, avec des larmes de crocodile, sur le dos de la Kabylie meurtrie ?La Kabylie a reçu des coups mortels et elle en recevra d’autres, nous en sommes conscients. La junte va récidiver avec son terrorisme incendiaire et criminel.
Les algériens, sujets malheureux, victimes assommées par les multiple crises, sont hors de cause.
Les terroristes sont Teboune la Cocaïne, Chengriha et leurs comparses. Ils sont l’ « État » dans ce territoire sans État, la jungle et à ce titre ils sont déjà dans le collimateur de l’opinion et des instances internationales avant d’être devant ses juges. L’enquête internationale, acceptée ou pas, elle est le signe d’une grande suspicion et de très fortes présomptions sur la culpabilité de ces voyous. Leurs crimes ne resteront pas impunis, la nasse Kabyle se refermera sur eux et forcément sur cette « Algérie », une chimère en voie d’extinction.
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CLKI – Chroniqueurs Libres de la Kabylie Indépendante
SIWEL 092300 SEP 21