MELBOU (SIWEL) — Le pouvoir colonial algérien a une nouvelle fois sévit à travers ses services administratifs en Kabylie en piétinant les droits fondamentaux de citoyens désirant exercer leurs droits de s’associer et de collaborer pour des activités sociales, culturelles ou politiques dans la limite, pourtant, de la législation algérienne.
En effet, à Melbou, en Kabylie maritime, les citoyens en question, ayant déposé un dossier pour constituer une association à vocation sociale dénommée « la main tendue pour les cancéreux » au niveau du service concerné de la municipalité, ont reçu aujourd’hui une notification de refus catégorique d’agrément pour leur association sous prétexte que l’un des membres de ladite association serait un militant du MAK, laissant ainsi les protagonistes incrédules et surpris par le motif invoqué, jugé d’atteinte à un droit élémentaire du citoyen.
À noter que cette entrave est une violation de l’un des articles (article 20) de la déclaration universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1981, que pourtant l’État Algerien avait ratifié.
Cette atteinte et violation des droits humains en Kabylie, n’est pas un cas isolé. En effet, plusieurs candidats de divers partis politiques, majoritairement à encrage kabyle, aux municipales algériennes du 23 novembre prochain, se sont vus rejeter leur dossier de candidature au même subterfuge cité plus haut.
C’est à se dire que ce pouvoir criminel ne voit en chaque citoyen Kabyle voulant s’engager en politique ou dans le mouvement associatif, qui revendique sa Kabylité sans complexe aucun et l’assumant avec fierté, qu’un hérétique à l’ordre établi, qu’un perturbateur gênant qu’il faut museler et bâillonner même en foulant sous ses pieds ses moindres libertés.
Avec ces méthodes dignes du moyen nage, l’État algérien creuse plus profond sa tombe ou sa dislocation. En tout état de cause, la répression et le déni du droit aux citoyens ne peut qu’accélérer le processus de libération du peuple Kabyle.
Ahmed B.
SIWEL 121457 Oct 17 UTC