ILLULEN UMALU (SIWEL) — Le 27 avril dernier, les lycéens d’Illulen Umalu ont procédé à un hommage au martyr du printemps noir, Meziani Mhenni.
Hier, des agents de la gendarmerie coloniale se sont rendu à l’établissement Ammarkhodja Mhenna pour conduire les élèves organisateurs de l’hommage à la brigade afin de les interroger.
Un vent de panique a soufflé au lycée d’Illulen Umalu et plusieurs élèves ont quitté l’établissement en cachette et n’ont pas pu suivre les cours de la journée d’hier. Et ce pour éviter d’être conduits à la brigade de Vuvhir, devant laquelle a été assassiné Meziani Mhenni, il y a 16 ans.
Il est important de signaler que, malgré l’insistance des gendarmes, le surveillant général du lycée a refusé de livrer des élèves de son établissement à la gendarmerie.
Les élèves organisateurs de l’hommage au martyr kabyle, qui ont pris contact avec la Coordination MAK-Anavad d’Illulen Umalu, ont dénoncé cette intrusion de la gendarmerie dans leur établissement : « C’est un lieu de savoir et non d’interrogatoires. Notre lycée n’est pas une « annexe » de la gendarmerie de Vuvhir » ont-ils dénoncé.
La coordination MAK-Anavad d’Illulen Umalu, qui nous a rapporté ces faits, a tenu à interpeller l’opinion publique sur cette situation qui risque de dégénérer. Elle rappelle que le pouvoir algérien qui travaille, depuis des mois, à punir la localité pour son insoumission, est le seul responsable des conséquences d’une telle situation.
Les militants souverainistes ont également tenu à rappeler leur détermination à continuer à aller de l’avant dans leur combat pour l’indépendance de la Kabylie et appelle toutes les localités kabyles à résister et à travailler pour faire reculer le régime algérien et de son autorité coloniale en Kabylie.
nbb
SIWEL 011613 May 17 UTC