KABYLIE (SIWEL) — On reprend les mêmes et on recommence, comme il y a deux ans. L’agitation politique nommée « Hirak » est revenue à l’occasion de son deuxième anniversaire le 22/02/2021, dont une année par défaut, en hibernation, à cause de la Covid19, passée à ruminer ses errements.
Le face à face politique mortifère mais biaisé, hypocrite et intéressé entre les voyous de la junte et les divers meneurs repart de plus belle. Les peuples d’Algérie dans la misère multiforme sont les seuls pris en otage.
Une revanche sur la terrible répression qu’il subit depuis plus d’un an ? Un revenant venu hanter la potiche ? Un esprit ? Les mêmes slogans dictés par les islamistes par-ci et les obligés du pouvoir par-là, repris par la masse selon les chapelles cultuelles et politiques, les mêmes lieux d’apparition, les mêmes meneurs, au moment où la junte arabo-islamiste prise, le manche à balais et le goulot de la bouteille à la main dans les geôles de la caserne Antar des services, dans des séances de tortures dignes d’Aussaresses, tente, avec la complicité des médias et de tous les partis, honteux de l’image de leur pays pleurnichard des maltraitances coloniales, de noyer les cas de tortures dans une pseudo enquête déjà jetée aux oubliettes.
Des cas de tortures, qui enfoncent son image déjà délétère, qui ouvriraient la porte à des enquêtes internationales.
Par ailleurs, elle tente de détourner l’attention des populations de ce pays, de la mise à disposition de l’Armée sous les commandements de l’Africom et de l’armée française au Sahel.
Au demeurant la junte ne dispose pas de moyens logistiques, technologiques, financiers et de l’expertise militaire requise pour se projeter sans l’aide des puissances occidentales hors de ses frontières sans oublier la gestion des aspects politiques y afférents en corrélation avec une économie forte pour ceux des téméraires qui s’aventurent dans la cour des grands.
La fanfaronnade sur la souveraineté nationale a cessé. « El Djeich », ANP, la Grande/Petite Armée Nationale Populaire, oui ça existe encore ce genre d’enflure et d’enfumage, celle qui a de populaire de torturer et d’écraser ces « peuples », dits injustement algériens, voués à la matraque, à la prison et à l’assassinat.
Près de 130 jeunes Kabyles massacrés par ses »soins », en majorité des adolescents, les plus jeunes n’avaient que 13 ans, elle, qui se veut, indûment, l’héritière de l’Armée de Libération Nationale (ALN), celle des hommes intègres, des parents et grands-parents de ces enfants, qui ont laissé, pour beaucoup d’entre eux, leur vie ou assassinés, pour ses chefs historiques, les vrais, par ces usurpateurs de la secte arabo-islamiste, plus à l’aise dans la danse du ventre dans les lupanars, les bordels, du Maroc et de la Tunisie de l’époque coloniale que sur le champs de bataille.
La guerre déclarée pour la prise du pouvoir entre les souteneurs des terroristes islamistes et la junte surfe sur le Hirak et les pseudos démocrates, droit-de-l’hommistes racistes et sectaires, les dindons de la farce hirakiste.
L’équilibre, dangereux, sur deux conceptions idéologique et civilisationnelle ennemies, antinomiques, aux antipodes l’une de l’autre, masqué par l’hypocrisie khawawiste mortifère de circonstance qui cache mal l’embuscade tendue à l’autre, là est le nœud gordien majeur, entres autres d’ailleurs, de tous les errements politiques de ce mouvement, dont se joue la junte arabo-islamiste qui se donne le beau rôle d’arbitre et de gardienne de l’« unité et de la cohésion nationales » tout en polluant et en divisant les activistes qu’elle méprise, soudoie et combat.
De nouveaux rounds en perspective pour s’annihiler les uns les autres, et pour la junte et pour ce mouvement fragmenté qui offre à la junte un spectre de clientèles rivales à domestiquer, corrompre et soumettre à volonté.
Les manœuvres et rencontres, préparées depuis cet été, entre la potiche de la junte et certains partis, ont déjà distingué les bons souteneurs des terroristes islamistes et les bons démocrates hirakistes des mauvais islamistes terroristes et « démocrates » « laïcards », « nihilistes » et « extrémistes » selon les vocables de leurs ennemis traités de traîtres en toute fraternité « khawawistes ».
La composante « démocrates » « laïcarde » minoritaire algérianiste Kabyle de ce Hirak a connu ainsi une trahison au milieu du gué par le plus vieux parti dans la soumission. Tebboune la potiche a réussi la culbute. Le FLN-RND sous la main en embuscade, le FIS/Rachad et le RCD, FFS etc… au portillon de la soumission et de la mendicité d’un quota. Qui dit mieux !?
La régression. Sans remonter plus haut, deux ans après ce mois de février 2019, le délitement de cette « Algérie » a atteint un niveau de putréfaction politique et social avancé et ce dans tous les domaines. La junte arabo-islamiste suicidaire se veut toujours occupante, dominatrice, arbitre, au secours alterné de l’un ou de l’autre. Elle illusionne de gérer les contradictions explosives qu’elle a générées à son avantage, croit-elle, et n’est pas prête de mettre la clé sous le paillasson. Elle verrouille encore plus les portes déjà fermées.
Pardi ! La junte possèderait sa »feuille de route » sans « route » bien-sûr sinon la sempiternelle ruse des élections fraudées. Comprendre, à nouveau le passage en force, participation ou pas, les « peuples » auront voté, fût-ce, par une dizaine de pèlerins sortis de derrière les fagots du…FLN/RND/FFS/RCD et autres partis de la mangeoire et des juges cagoulés. Tout ce qui rentre fait ventre, voix et urne.
Enfermés dans une bulle dorée, la junte et les prétendus opposants, seulement intéressés par la rente, développent un dialogue de sourds, faux au demeurant, entendu et calculé, dans un pays abîmé et déchiré. Perpétuer le statu quo complice et mortifère car un dialogue ouvert mènerait inexorablement à la question de l’autodétermination des peuples de ce territoire, en particulier du Peuple Kabyle qui revendique ce droit, le constat étant fait du choc des Civilisations, de l’Éthique et des Valeurs qui divisent et minent ce pays et ces peuples ainsi que toute la région nord-africaine.
Que déduire de ces comportements et de cette situation ? Il suffit de regarder du côté de la Syrie bien avant la « révolution » de mars 2011 qui l’a emportée. Les peuples et les différents cultes de ce pays ont eu à subir (et subissent encore mais d’une autre manière) tous les dépassements arbitraires et injustices, tortures, assassinats, emprisonnements, déportations à l’instar du cas algérien actuel et ce, sous le regard quasi complice de la communauté internationale qui a laissé faire le bourreau Assad Bachar le chimique, qui a reconduit la dictature de son père Hafez, nonobstant quelques condamnations sans suite, de la communauté internationale, consciente de conséquences à longs termes pour cette dictature familiale qui a fini par perdre le pouvoir, réduit à l’autorité d’un gardien de square, et bien sûr comme cela était attendu à perdre tout le pays dans des conditions désastreuses.
La descente aux enfers de cette Algérie créée par la France coloniale est irréversible. Dictature militaire arabo-islamiste raciste et fasciste, telle l’actuelle ou celle des terroristes de l’internationale islamiste, la question pour les Kabyles qui subiront la loi d’airain déjà connue de l’un ou de l’autre à venir, l’Histoire du sort réservé aux minorités culturelles ou cultuelles dans les pays arabo islamiques en mémoire, n’est plus de savoir qui écrasera l’autre, là n’est pas le problème mais celle de mettre l’intérêt suprême et le sort de la Kabylie au-dessus de toutes autres considérations politiques.
La roue infernale tourne vite et même très vite actuellement et d’autres dérapages sont imminents. Les cas de tortures et de viols qui ont touché ceux des nôtres sont une insulte à la condition humaine, à la dignité et à l’honneur de tous les Kabyles, toute opinion politique confondue, et aucun Kabyle n’est indemne de ce déshonneur déversé sur la Kabylie.
L’indépendance de la Kabylie, ainsi que l’a été notre peuple et notre territoire dans l’Histoire malgré des périodes coloniales à l’instar de la présente, est plus que jamais nécessaire, elle est existentielle pour la Conscience, la Morale, l’Éthique et la Liberté du Peuple et de la Nation Kabyles.
CLKI – Chroniqueurs Libres de la Kabylie Indépendante
SIWEL 120915 MAR