CHRONIQUE (SIWEL) —Après les succès de sa tournée l’année dernière, en Kabylie et à Alger, laquelle a drainé un public nombreux, l’écrivain Karim Akouche repart ce mois de mars pour entamer une série de conférences à travers plusieurs localités. Il y rencontrera ses lecteurs et assurera, à l’occasion, la promotion de son nouveau roman, La religion de ma mère, simultanément publié aux éditions Frantz Fanon (Tizi-Ouzou) et aux éditions Michel Brûlé (Montréal).
En plus de sa tournée chez les siens, l’auteur du roman Allah au pays des enfants perdus et de la pièce de théâtre Toute femme est une étoile qui pleure donnera des conférences-débats dans plusieurs villes à travers le monde : Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bruxelles, Alicante, New York, Marrakech et Montréal.
Les deux premières rencontres auront lieu respectivement le 11 mars à la librairie Chikh de Tizi-Ouzou et le 15 mars à l’auditorium de Hasnaoua, à l’Université Mouloud Mammeri.
Résumé du livre : Exilé à Montréal, Mirak apprend la mort de sa mère qu’il n’a pas revue depuis longtemps et rentre en Algérie pour l’enterrement. Il traverse une dépossession au fur et à mesure qu’il croise les lieux et les visages de son enfance dans un pays méconnaissable où règnent l’absurde et le chaos. À travers la quête désespérée d’un passé révolu et la découverte d’un présent violent, le narrateur brosse l’émouvant portrait de sa mère et le confronte à l’égarement de son peuple. Alternant monologue et récit, Mirak interroge l’identité d’une nation fragmentée qui peine à se remettre d’une longue crise politique.
La religion de ma mère est le roman de la désintégration de l’être humain. Après la disparition de sa mère, Mirak se décompose, son père devient fou, son frère se transforme en djihadiste… On se croirait dans un asile d’aliénés à ciel ouvert. Ce roman exprime on ne peut mieux la folie et la confusion de notre époque.
Voici ce qu’écrit l’écrivain canadien Gary Klang dans la postface du roman :
« La religion de ma mère est un roman totalement original, en ce sens qu’en le lisant on ne pense à rien de ce qui s’est fait avant. J’ai baptisé cette manière d’écrire le style mitraillette, car de la plume inspirée de Karim naît une atmosphère d’une surprenante originalité. Ses mots jaillissent avec la rapidité et la force des balles d’une mitraillette qui ne cracherait pas de l’acier pour tuer, mais des phrases qui ne laisseront personne indifférent. Phrases courtes où tout élément inutile a été éliminé : les adverbes sont rares, les clichés – ennemis des mauvais écrivains – inexistants. Karim a bien compris l’essence de la littérature qui est de trouver un ton et une voix parfaitement adaptés au sujet traité et, dans ce cas précis, à la dépossession, thème central de son roman. Fond et forme, prose et poésie se marient pour exprimer métaphoriquement l’éternelle tragédie de l’être : tout homme est jeté au monde nu et en sort nu…»
Boualem Afir.
SIWEL 040151 Mar 17