"Le RCD engage son groupe parlementaire et exige un débat général sur la situation politique et sociale que traverse le pays", peut-on lire dans son communiqué rendu public. De même que ce parti veut un débat sur les "véritables origines d’une la crise" qui, précise-t-il, "déstabilise et ensanglante la nation".

Le RCD a d’autre part lancé un appel à la libération "totale et inconditionnelle de tous les manifestants arrêtés dans les troubles qui se déroulent en Algérie". Il a fait savoir que "des centaines d’arrestations de jeunes, parmi lesquels des mineurs, sont opérées dans la quasi-totalité des wilayas". Des arrestations, souligne le RCD, souvent accompagnées de "brutalités", sont commises "en violation de toutes les lois en vigueur".
Il révèle ainsi que des jeunes ont été enlevés en pleine nuit à leur domicile et présentés aussitôt devant la justice sans la moindre information pour les parents ni assistance judiciaire.

Pour ce parti, fondé en 1989 et présidé depuis par le Dr Saïd Sadi, "les citoyens algériens ont le droit de connaitre les causes et les responsables d’une politique qui n’en finit pas d’endeuiller notre peuple avec son lot de morts, de blessés et de prisonniers, dégradant encore plus son image sur la scène internationale".

L’Algérie connaît depuis le mercredi dernier une vague contestation ponctuées de vastes actes de vandalisme qui ont ciblé les biens publics et privés. Aux origines, l’augmentation des prix des produits de première nécessité comme le sucre et l’huile. Des augmentations qui ont provoqué l’embrasement dans plusieurs villes du pays où la mal vie et le chômage ajoutés à une crise politique qui perdure constituent le quotidien de la population.