KABYLIE (SIWEL) — Si Lounes Hamzi est un détenu d’opinion, libérez-le comme vous avez fait avec les autres. S’il est un détenu de guerre, assumez et déclarez officiellement qu’on est en guerre. Une guerre d’identité́, mais une guerre quand même. Ainsi, il n’y aura aucun quiproquo.
Nous nous inquiétons et il y a de quoi s’inquiéter suite aux violations des droits de l’homme et des atteintes à l’intégrité morale et physique des militants kabyles. C’est d’autant plus inquiétant quand un certain silence vient en appui à ces exactions pour rendre l’indignation sélective plus ostentatoire. Où sont les organisations des droits de l’homme ? Où sont les pseudos opposants ? Ils sont où les journalistes ? Qu’en est-il des organisations internationales ?
Tout ce silence sur ce qui se passe en Kabylie encourage clairement l’État algérien à poursuivre la même ligne de conduite et la persécution, notamment des militants indépendantistes. Au-delà, nous sommes en face d’une occupation de type colonialiste de la Kabylie et du peuple kabyle. Il y a bel et bien confiscation des terres et des richesses ; l’affaire de Tala Hamza est, hélas, loin d’en être l’unique illustration.
Le colonialisme algérien, rassuré par le silence des uns et la complaisance des autres, n’hésite pas à mettre en œuvre ses projets racistes et ses plans visant à spolier le peuple kabyle de tous ses droits, de toutes ses libertés, de toutes ses valeurs et de toutes ses richesses. Dans cette entreprise de domination et de destruction, l’appui de toujours de l’État français reste l’un des plus constants. Pourtant, l’Algérie n’épargne même pas le droit international et les conventions universelles qui protègent les droits humains et politiques de tous les peuples de la planète.
Je réaffirme mon espoir de voir s’amorcer une dynamique dans le sens de la nécessité́ d’opérer une véritable réorientation pour chaque Kabyle, vers la réalisation de l’unité́ nationale kabyle qui inspirera une vision nationale et une stratégie globale à même de protéger notre peuple, ses droits et son aspiration à une émancipation politique, seul cadre où «laɛnaya » recouvrera tout son sens.
Kouceila benkerrou
SIWEL 230915 FEV 21