TIGZIRT (SIWEL) — Le militant Aksil, de la Coordination MAK-Anavad d’At Yiraten, s’est rendu le 03 août dernier à Tigzirt pour voir le concert de Ali Amran qui a eu lieu sur le port. Mais la police coloniale en a décidé autrement.

Avant le début du concert, le militant, qui avait un drapeau kabyle dans sa poche, s’est dirigé vers la ville pour s’acheter un sandwich. Le drapeau kabyle était à peine visible, vu qu’il était dans sa poche, mais un policier en civil l’avait aperçu et a poursuivi le militant. À son retour vers le lieu du concert, ce dernier était attendu par un véhicule de la BRI algérienne. Menotté, le militant est embarqué vers le commissariat colonial de Tigzirt.

L’un des chefs locaux de la police, non-kabyle, s’est montré particulièrement virulent. Chaque phrase était accompagnée par une insulte nous a rapporté le militant qui ne s’est pas laissé intimider bien qu’entouré par 7 policiers.

Menotté durant tout l’interrogatoire, le militant a assumé son appartenance au MAK-Anavad. Le policier virulent a alors essayé à ce moment là de le frapper et ce sont des policiers kabyles qui l’ont en empêché.

Les agents de la police coloniale ont posé plusieurs questions aux militants, notamment pour connaitre ses relations avec Rachida Ider et ce que le mouvement souverainiste prépare. Ils ont ensuite demandé au militant de signer un PV ainsi qu’une déclaration attestant qu’il ne fait plus partie du MAK-Anavad. Le militant a bien évidemment refusé malgré des menaces d’une poursuite judiciaire.

Après 2h30 d’interrogatoire, le militant a été libéré, mais une voiture de police l’a poursuivi jusqu’à la sortie de Tigzirt. Sur sa route, Aksil a croisé un important renfort de la gendarmerie en partance vers Tigzirt.

nbb
SIWEL 051445 Aug 17 UTC