Hocine s’en va, l’artiste vivra.
Il est parti en ce début de janvier comme pour dire qu’il voulait d’abord assister au passage vers une nouvelle année.
Il nourrissait l’espoir des lendemains meilleurs, et malgré la maladie qui le rongeait, il avait l’énergie et le ton pour parler de ses multiples projets. Il a gardé sa vivacité et son désir de se replonger dans sa Kabylie natale, terre de son inspiration.
Pour sa famille, ses proches et ses amis il sera difficile d’admettre que Hocine n’est plus là. Mais tous garderont l’image d’un être cher, attachant et prolifique.
Menu, modeste et simple, il était une force tranquille mais toujours bouillonnant de l’intérieur. Il avait un imaginaire fécond et une expression diversifiée. Ses approches artistiques étaient multiples et répondaient à son désir de contenir la complexité du monde qui nous entoure sur lequel Il posait un regard sain et doux.
Photographe, il savait saisir l’instantané, ce moment unique qu’on ne cesse d’admirer. Peintre, il avait le crayon, le coup de pinceau et la technique de la cacahuète brûlée pour capter notre regard sur ses belles toiles. Décorateur de cinéma, il reconstituait fidèlement l’atmosphère et l’ambiance nécessaires au jeu des acteurs. Il nous laissera le souvenir d’un auteur avec une œuvre séduisante porteuse de valeurs à partager. La vie de l’humain est éphémère, mais la vie de l’artiste est éternelle.
Repose en paix l’artiste
Tahar Yami
SIWEL 041242 Jan 18 UTC