KABYLIE (SIWEL) — Des crises multiples, cela ne peut se trouver que dans ce pays appelé « Algérie ». Il ne s’agit plus de crise économique, normale dans uns un pays sans Économie, politique, encore normale dans ce pays dirigé par divers clans mafieux, alimentaire, normale dans ce pays qui ne produit rien et importe tout ce qu’il bouffe, car manger et déguster sont un luxe, culturelle, normale dans un pays où la Culture est un danger pour la dictature au pouvoir.
La liste est longue et c’est une plaie ouverte, mortelle, une hémorragie que vit cette « Algérie » et particulièrement la Kabylie. Elle est entraînée malgré elle dans cette catastrophe faute d’avoir su se détacher à temps d’avec cette « Algérie » actuellement au fond de l’abîme.
En Kabylie, réservoir d’eau de l’Afrique du Nord, l’eau, pillée depuis ses barrages irrigue les villes algériennes, est rationnée pour les Kabyles.
Comme pour l’argent facile provenant du vol et de la corruption, cet or bleu est gaspillé par le pouvoir au point où même les villes algériennes en viennent à en manquer. Les pénuries d’eau, source première de l’hygiène sanitaire aggravent les cas.
Cahin-caha la Kabylie s’est accommodée à toutes ces crises et a su y répondre mais cette dernière, celle de l’oxygène, est mortifère. Il ne s’agit plus de constituer des réserves d’eau dans des citernes, de faire la queue pour un litre de lait ou de s’en priver. Les Kabyles se sont mobilisés dès le début. D’abord par la prévention avec l’auto-confinement, la fourniture de masques, de gels mais la pénurie de l’oxygène dans les hôpitaux et les tentatives de la junte d’en désavantager la Kabylie est des plus assassine et criminelle.
De la conjonction de ces crises, un terme qu’il faut désormais lier au nom « Algérie sur Crise », la junte n’en a cure.
Pour la marionnette Tebboune « tout va bien » comme d’habitude. Sa dernière saillie laisse pantois plus d’un. Dans les caisses de ce pays il resterait selon ses dires 44 milliards de dollars, de quoi tenir encore un an et demi d’importation de blé, de patates et de poudre de lait, les dollars de la schnouffe, la cocaïne, ne sont pas répertoriée et d’ici-là « inchallah » kif kif demain tout va bien. Le ghachi meurt asphyxié mais la junte respire et ne touche à sa cagnotte.
Elle ose même, dans le sordide total, toute honte bue, solliciter le bas de laine des populations de ce pays déjà ruinées par l’inflation et le chômage. Pire, ce sont ces populations qui comptent parmi elles des proches emprisonnés qui sont appelées à fournir un effort national, cotiser pour acheter des équipements médicaux et sauver la junte de cette mauvaise passe.
Devant la faillite de ce système, fonctionnel seulement dans la répression et face à la désinvolture criminelle de la junte, qu’en est-il du sort des populations de l’ « Algérie » profonde. Les industriels Kabyles en Kabylie et la diaspora Kabyle sont aux avant-postes pour sauver des vies.
Cagnotte sur cagnotte pour acheminer des concentrateurs d’oxygène vers la Kabylie pendant que la junte avec sa marionnette Tebboune sont aux abonnés absents. La junte, sa famille et sa clientèle ont leurs hôpitaux en Europe.
Dans cette tragédie, elle ose même minorer le nombre de morts qui se comptent en centaines chaque jour.
Alertée par l’effroyable drame que vivent les populations de ce pays dont la jeunesse a déjà pris la tangente dans des felouques de la mort en pleine Méditerranée, l’Union européenne, UE, a pris la décision d’envoyer 3000 générateurs d’oxygène.
L’UE, veut-elle se rappeler au bon souvenir de cette junte indisposée par les rappels à l’ordre et les condamnations des atteintes aux droits humains et aux droits fondamentaux des populations de ce territoire prises en otage.
MIAM-MIAM
Pour cette bande de brigands cette aide est la bienvenue. Les droits humains ignorés. Un secours qui n’est nullement une immixtion dans ses affaires internes. Peut-être revendra-t-elle ces équipements aux particuliers et aux cliniques privées.
L’UE ne devrait-elle pas suivre à la trace la destination finale de ces équipements ?!
Cette « Algérie » est-ce un pays pauvre ravagé par la sécheresse ? Un pays sans ressources naturelles et minières ? Non !
La junte se vante d’avoir un pays, oui, il appartient à sa mère, « un pays continent » dixit la marionnette Tebboune, la porte nord de l’Afrique, une puissance régionale (sic), un membre de la ligue arabe, souteneur indéfectible des palestiniens qui en sont d’ailleurs gênés, plus palestinien que les palestiniens, pour mieux endormir les sujets algériens.
Oxygène ou pas, sauver des vies temporairement dans l’urgence panique du bricolage, n’est-ce pas oublier que c’est toute la santé des populations de ce pays qui est en danger et en détresse et ce depuis longtemps.
Ce système de santé avec ses infrastructures et son mode de fonctionnement hérité de la France coloniale, algérianisé après l’indépendance, est brisé. Il est Kaput comme celui de l’éducation, de l’administration et d’autres domaines. Contrairement à la Tunisie qui a officiellement reconnu l’effondrement de son système de santé, cette junte persiste dans le déni.
Dès les premières semaines après l’apparition du coronavirus, ce système de santé a cédé, un échec masqué quelques temps par le confinement et l’isolement du territoire qui a valu à des centaines de milliers de sujets algériens et de Kabyles d’être coupés entièrement de leurs familles et pour beaucoup d’entre eux jusqu’à présent.
La junte s’est même vantée d’avoir « la situation sous contrôle » (sic).
Ne dit-on pas qu’un homme averti en vaut deux.
Dès le début de cette pandémie en 2019, Mas Ferhat Mehenni avait appelé les villes et les villages Kabyles à s’organiser face à ce virus. La junte avait tenté à l’époque de briser cette initiative pour ensuite accepter cette autogestion de la crise sanitaire qui a suscité l’admiration de l’opinion internationale quand cette junte naviguait et, elle le fait toujours, à vue. La preuve est flagrante.
Siwel a dans une de ses publications relevé les dangers du système de santé archaïque et vétuste de la junte et de ses conséquences sociales.(*)
«Algérie » coronavirus : des émeutes du pain et des soins en perspective ?
La crise de l’oxygène qui vient à la suite des multiples crises que vit ce territoire appelé « Algérie » est là pour souligner que cette « Algérie » est dans un état végétatif sur tous les plans, politique, économique, éthique, moral, social etc…
Ce ne sont pas les élucubrations diplomatiques à l’international du KDS, Kabyle de service, Lamamra qui donneront un semblant de vie à ce territoire délité et ruiné. Un état des lieux que la junte et certains Kabyles encore accrochés à cette chimère n’osent reconnaître.
Aussi louables, honorables et dignes que sont les initiatives et solutions apportées par les Kabyles en cette période de crise sanitaire très aiguë pour parer à l’effondrement du système de santé algérien et à la forfaiture avérées de la junte et qui démontrent, preuve à l’appui que la Kabylie est dignement indépendante de fait et dispose, avec de faibles moyens financiers, d’une capacité phénoménale à résoudre les problèmes, il n’en demeure pas moins que ces solutions ne sont que des cautères sur une jambe de bois, un éternel travail de Sisyphe. Et jusqu’à quand ?
À son corps défendant, la Kabylie occupée est entraînée dans l’abîme sans fond de cette « Algérie ».
Les actions humanitaires et de solidarité des industriels et des particuliers Kabyles durement touchés par la crise économique ne peuvent constituer la solution durable à l’effondrement d’un territoire dont les « dirigeants » ont mis la clé sous le paillasson.
L’indépendance de la Kabylie est une condition existentielle et vitale. Le mot n’est pas assez fort au moment où les Kabyles meurent comme des mouches faute d’avoir un État Libre et Indépendant, responsable de la santé de chaque citoyen et à même d’initier un système de santé moderne digne de ce nom.
Ainsi que l’a dit Madjid Boutemeur, lui-même une sommité scientifique « la Kabylie possède les compétences humaines » , alors doit-elle parer au coup par coup aux défaillances multiples et mortifères de la junte ? La question se pose et interpelle chaque Kabyle.
L’hommage à rendre à la mémoire de nos morts du covid-19, tués par la faute et l’incompétence criminelle du système de santé de cette « Algérie » coloniale, n’est-il pas de dire « plus jamais ça » !? Sinon, il ne reste à la Kabylie que des larmes pour pleurer encore et encore.
Le temps des tergiversations, masquées par des pleurnicheries ou de faux semblants d’opposition politique et des lamentations n’est-il pas révolu.
Ce dont il s’agit ici, au-delà de la Liberté, concerne la vie des citoyens Kabyles. Sans jouer les Cassandres, le coronavirus est là pour durer et chacun de nous est devant sa conscience. La libération de la Kabylie est une urgence vitale.
Ne dit-on pas qu’il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut voir !?
Rappel urgent : Nos frères kabyles meurent à petit feu dans les geôles coloniales algériennes sans vaccins et sans conditions sanitaires adéquates. Jusqu’à quand ?
CLKI – Chroniqueurs Libres de la Kabylie Indépendante
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