KABYLIE (SIWEL) — Le poète kabyle Samir Mokrani, a été victime d’un kidnapping organisé par la police coloniale algérienne dans la nuit du 25 septembre 2017 sur la placette Abane Ramdane à Larvεa n At Yiraten. Il a été embarqué manu militari dans la voiture de patrouille avec une violence inouïe. Présenté au levé du jour devant le procureur, lors de l’interrogatoire, il apprend avec stupéfaction qu’il est accusé « d’avoir arraché le drapeau algérien et d’avoir proféré des insultes à l’égard d’un corps constitué », qui s’avère être un policier corrompu qui a inventé ce fait de toutes pièces.
Face à des accusations infondées et un dossier constitué de documents falsifiés, Samir Mokrani a, de bon droit, refusé de signer le procès-verbal établi par le chef du commissariat central de Tizi Ouzou.
Après avoir été transféré à la prison d’Iεezzugen, la liberté provisoire lui a était refusée et malgré un dossier vide et ses dénégations, deux jours après son arrestation, le poète kabyle a été présenté et entendu par le juge d’instruction où une fois encore, il a nié en bloc toutes ces accusations fallacieuses . Dès le lendemain, avec une célérité diabolique, quand on sait comment les hauts gradés sont protégés, par le pouvoir colonial algérien qui instrumentalise la justice au profit des mafieux et des voleurs et qui méprise les simples citoyens, son dossier a été transmis à la chambre criminelle !
A ce jour, soit depuis 6 mois, ce père de famille de deux petites filles, victime de l’injustice du pouvoir colonial algérien est placé sous mandat de dépôt, et ce jusqu’à la prochaine audience prévue pour le 03 avril prochain.
Les Coordinations -régionale Ouest et universitaire de Tizi Wezzu- du MAK-Anavad appellent l’ensemble des militants et tous les citoyens kabyles épris de justice à se mobiliser en se rassemblant devant le Tribunal de Tizi Ouzou le mardi 03 avril 2018 pour exiger la libération immédiate de notre frère Samir Mokrani.
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SIWEL 281700 MAR 18