Izmulen pour les droits des At-Mzab
Procès de M. Nacereddine HADJADJ le 11 Juin 2017 à la Cour pénale de Médéa
Nacereddine HADJADJ, ancien secrétaire national du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) et ancien Président de l’APC (Assemblée Populaire Communale) de Berriane, se présentera, demain le dimanche 11 Juin 2017, devant la Cour pénale de Médéa pour faire face à de lourdes charges montées de toutes pièces, à l’instar de tous les militants politiques mzabs, opposants du pouvoir criminel, dont un grand nombre a été arrêté et poursuivi après le massacre de Grara le 8 Juillet 2015. Le pouvoir a procédé à ces arrestations pour couvrir les crimes qu’il a commis contre les At-Mzab. Nacereddine HADJADJ est aujourd’hui poursuivi pour avoir dénoncé courageusement les crimes commis par des gangs criminels sous l’encadrement des forces de sécurité algériennes et avec la complicité flagrante du pouvoir algérien.
Rappelons que M. Nacereddine HADJADJ (48 ans) a été arrêté le 25 Juillet 2015. Il a observé une grève de la faim pendant 26 jours dans la prison de Ménéa pour protester contre l’injustice de sa détention et les conditions de détention inhumaines et dégradantes et le racisme subit par les détenus mzabs en prison.
Rappelons, également, son arrestation, le 26 mai 2014, et sa détention au commissariat de police de Berriane pendant trois jours. Il a été accusé de « tentative d’assassinat en brûlant un véhicule avec le conducteur à l’intérieur ». L’affaire remonte au 24 Janvier 2014 à Berriane. Or, le jour des faits, M. Nacereddine HADJADJ était à Alger (550 Km de Berriane) pour participer aux travaux du conseil national de son parti. Il a même fait une intervention sur la crise sécuritaire du Mzab devant plus de 240 présents. Pour l’incriminer, la police lui a fabriqué des charges en ramenant 13 faux témoins qui ont tous confirmé avoir vu M. Nacereddine HADJADJ sur le lieu du crime au moment des faits. Au moment de sa libération, suite aux preuves irréfutables de son absence de la scène du crime et la mise à nu du plan de la police, un officier de police lui chuchota à l’oreille en lui disant : « cette fois-ci tu as échappé mais la prochaine fois on t’aura ». Ce qui fut le cas un an plus tard.
Nous rappelons également que M. Nacereddine HADJADJ a été élu, démocratiquement, Président de l’APC de Berriane en 2007. Pendant son mandat, il a subi de grands harcèlements de la part de l’ancien Wali de Taghardayt (Ghardaïa), Yahia FAHIM et de l’ancien Chef de daïra de Berriane, Mokhtar ELAOUN, qui ont provoqué les événements de mars 2008 afin de faire pression sur lui et de le pousser à la démission. Voyant qu’il leur fait face avec sagesse et patience en vertu des lois de la République, les deux représentants de l’administration ont fomenté un putsch en incitant ses collègues élus à l’APC, de se retourner contre lui en organisant un « retrait de confiance » d’une façon abusive et totalement illégale en Novembre 2008, après seulement 11 mois de son installation à la tête de l’APC. Ces épreuves endurée n’ont pas pu décourager Nacereddine HADJADJ et n’ont fait que renforcer sa détermination dans sa lutte pacifique au sein de son propre parti et au sein des associations de la société civile. Il jouit d’un grand respect au sein de tous les spectres de la société civile de Berriane et de sa population.
Après les scandales liés aux précédents procès, tels que la falsification de documents dans le dossier de Kamaleddine FEKHAR par des policiers afin de fabriquer des preuves, nous avons tout le droit de contester la crédibilité de la « justice » l’Algérie.
Nous exigeons avec force la libération de Nacereddine HADJADJ et son indemnisation pour les torts qu’il a subit ainsi que l’ouverture d’une enquête sérieuse afin de poursuivre toutes les personnes impliquées dans les événements de Berriane de 2008-2009 et ceux du Mzab 2013-2014-2015.
Gloire aux martyrs mzabs et liberté pour tous les détenus mzabs.
Paris le 10 juin 2017
Président d’Izmulen
Mohammed Dabouz
SIWEL 102110 Jun 17 UTC