KABYLIE (SIWEL) — L’écrivain-journaliste d’expression kabyle Djamel Laceb, lauréat du prix « Assia Djebar » du meilleur roman amazigh avec son roman « Nna Ghni », en 2019, et auteur de l’expression « c’est à nous de donner l’image qu’on veut de nous-mêmes », est intervenu, hier, au micro de berbère TV, suite à l’enterrement de la journaliste kabyle Laceb Tinhinane, sa cousine, qui serait assassinée par son mari, la semaine dernière, suite à une altercation entre les deux conjoints, dans leur domicile familial.
Dans son intervention, l’écrivain kabyle déclare que la femme a le droit de s’habiller comme elle veut, d’étudier, de travailler comme journaliste, comme médecin, de se faire belle, et d’aller chez la coiffeuse. Il continue en disant qu’il est indispensable de revoir l’éducation de nos enfants qui sont devenus victimes d’un système éducatif qui fait d’eux des fanatiques oppresseurs de la liberté de la femme. « Il y a beaucoup d’injustices envers la femme, les droits de la femme n’existent pas, plusieurs femmes sont emprisonnées dans leurs maisons et interdites de sortie, la mort de Tinhinane est provoquée par la mentalité, véhiculée par le système à travers son école, disant que la femme ne doit pas travailler, la femme ne doit pas sortir, la femme ne doit pas passer à la télévision, la femme ne doit pas être » déclare-t-il.
Il a tenu à dire que nous sommes en train de tourner le dos à la vérité et à la beauté, allusions faites aux journalistes qui ont menti, selon lui, lorsqu’ils ont dit que Tinhinane a été égorgée par son mari, et aux esprits fanatiques qui se dressent contre la liberté et les droits des femmes. Pour information, Djamel Laceb était enseignant de physique au collège, avant d’être nommé inspecteur d’administration de l’éducation nationale algérienne.
Youva Amazigh
SIWEL 312000 JAN 21