CHRONIQUE (SIWEL) — Englué dans une grave crise économique qui se complique de jour en jour et dont les effets à présent touchent de larges couches de la population algérienne, le pouvoir colonial algérien tente de créer des points de diversion afin de détourner l’attention des algériens de leur misère quotidienne. Qu’on en juge.
Des centaines de milliers de travailleurs sont mis au chômage, une inflation qui frise les 8%, le dinar en constante baisse, une « planche à billet » présentée comme une partie de la solution qui tarde à se mettre route, des grèves partout dans le pays, la classe moyenne, si tant est, qu’existe une classe moyenne dans ce pays qui va à vau l’eau, qui descend dans la rue, bref la descente aux enfers.
À la grave crise économique et sociale s’ajoute une grave crise politique, signe de cette guerre des clans qui prend de l’ampleur à l’approche des élections présidentielle de 2019 et face à l’état de légume de Bouteflika.
Il ne se passe plus un jour où des caciques du pouvoir des différents clans ne viennent défrayer la chronique.
Quand ce n’est pas Khellil, oui ! oui ! l’ancien ministre du pétrole, qui avec ses grosses casseroles, ses Zaouias et son ami Bedjaoui réfugié dans un pays du Golf, c’est le secrétaire général du FLN, Ould Abbas qui sort de son état sénile pour attaquer Ouyahia, son protégé Chihab et toute la Smallah.
« Ce n’est pas moi, c’est toi le responsable, moi je sais faire mieux que toi ». C’est la sempiternelle litanie à laquelle le monde entier assiste.
Non ce n’est pas la maternelle, loin de là, c’est une bagarre à couteaux tirés et à la clé des milliards de dollars. Le « Flousse » qu’on appelle ça, dans ce pays arabo islamique.
C’est à une véritable cacophonie et pugilat verbal auxquels assiste hagards les algériens plongés dans une torpeur, loin de cette fierté dont se prévalait ce peuple prompts à « casser » du Kabyle, du Juifs, du Français ou du Marocain.
Dans ce climat de guerre sociale, d’échec économique et de guerre des clans le dérivatif est vite trouvé. La Kabylie ou le Maroc qui vient d’essuyer encore de graves accusations mensongères de la part d’Ouyahia qui fait feu de tout bois.
OuyahIa « Agujil b-awal » (l’orphelin du mot) qui incarne ce pouvoir colonial sort la carte Kabyle, Tamazight, pour détourner l’attention de ce « peuple » algérien trahi et lui donner un os à rogner au cas où il sortirait de son apathie.
« Si Ahmed » comme on l’appelle pompeusement pour lui gonfler la Gandoura, joue sur plusieurs tableaux.
À la reconnaissance de Yennayer comme jour férié et Tamzight, cet individu vient de sortir une autre perle.
Tenez-vous bien !
Bouteflika, un des rouages clé de ce clan d’Oujda au pouvoir depuis 62, qui a assassiné des milliers de Kabyles, aurait été contre l’interdiction faite par ses amis du clan à la conférence de Mouloud Mammeri à l’université de Tizi Wezzu (sic).
Pour en diminuer l’importance, il parle d’ « erreur » et non de faute grave aux conséquences très graves.
Dans la même fournée, il ose parler des 130 jeunes Kabyles déchiquetés par les armes lourdes de la soldatesque algérienne comme « Des chouhadas des jeunes de l’Algérie ».
Il oublie juste de rappeler que le commanditaire de ces crimes contre l’Humanité est son gourou Abdelaziz Bouteflika.
Dans sa lancée à mémoire sélective, Ouyahia tue encore nos jeunes Kabyles plusieurs fois. Il falsifie leur origine Kabyle en parlant d’eux comme des algériens gommant d’un seul coup la raison pour laquelle ils sont morts, la Liberté pour la Kabylie.
Il tente de disculper son maître Bouteflika.
Il veut clore ce dossier en le noyant sur les prétendues avancées sur Tamazight.
Englué dans une grave crise économique qui se complique de jour en jour et dont les effets touchent de larges couches de la population algérienne, le pouvoir colonial algérien tente de créer des points de diversion afin de détourner l’attention des algériens de leur misère quotidienne.
Pris de panique et de frayeur devant la situation nationale et internationale qui lui échappe et dont il n’a aucun contrôle, le pouvoir colonial algérien, par la bouche de son serviteur zélé Ouyahia veut ratisser large.
Devant l’ampleur et le développement exponentiel du principe de l’indépendance de la Kabylie, aujourd’hui acquis et intégré à la pensée des Kabyles, le pouvoir recule sur certains points pour tenter, en vain, de casser la dynamique souverainiste et réprime pour imposer un semblant d’autorité qu’il a perdu même auprès des Algériens.
S’enfonçant encore plus de jour en jour, il s’en prend même au parti FLN dont il fait mine d’oublier que son maître Bouteflika en est président d’honneur.
Enfin tout est bon pour apparaître comme le meilleur choix pour ce pays ruiné.
Aux Kabyles qui abhorrent et exècrent ce pouvoir, Ouyahia joue la carte de « tout le monde il est beau et de tout le monde il est gentil » faisant mine d’oublier que le MAK-Anavad a déposé les dossiers de ces assassinats devant le TPI depuis 2013, que tous les actes de répression sont signalés devant les instances internationales et que l’Algérie coloniale arabo islamique devra répondre un jour des génocides qu’elle a commis contre les Kabyles.
Conscient d’avoir exagéré dans sa politique de « division pour régner » après avoir monté les uns contre les autres les habitants de ce pays, tribu contre tribu, région contre région, ethnie contre ethnie, langue contre langue et après une guerre civile fomentée par ses services qui a coûté la vie à plus de 250 000 algériens et 70 000 disparus, ce même pouvoir colonial appelle en désespoir de cause à la construction d’une unité nationale, à la cohésion, à la concorde, au dialogue, reconnaissant implicitement et à « l’insu de son plein gré » qu’il a failli et qu’il baigne dans une forfaiture honteuse inacceptable.
La Kabylie a décidé de prendre son destin en main et lutte pour son indépendance loin de ces apprentis sorciers qui ont ruiné ce pays et qui sont prêts à remettre une couche s’ils étaient certains de garder ce pouvoir et de dépasser cette mauvaise passe avec la complicité des salafistes.
Ouyahia, l’homme des ténèbres et de l’obscurantisme aura beau se démener, n’arrivera pas à endiguer le Tsunami indépendantiste même s’il met les bouchées doubles.
Menal At Qasi
SIWEL 192000 JAN 18