PARIS (SIWEL) — Ferhat Mehenni, président du Gouvernement Kabyle en exil (Anavad), a réagi ce 19 mars à l’anniversaire des accords d’Évian en affirmant qu’ils sont aujourd’hui « caducs ».
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, il écrit : « La Kabylie s’était battue pour la fin du système colonial en Algérie, croyant bâtir pour elle et ses enfants un avenir de liberté. Elle déchanta très vite. Aussitôt les Accords d’Évian entrés en vigueur, le 19 mars 1962, l’armée des frontières prit le relais de l’armée française contre la liberté et la démocratie. »
Revenant sur le sort du signataire des accords, il poursuit : « Le signataire desdits Accords fut victime d’un coup d’État. Il fut écarté, lui et les engagements qu’il venait de signer avec Louis Joxe. Dès lors que le garant de ce traité n’était plus aux commandes et qu’il fut assassiné par l’Algérie en 1970, ces Accords furent piétinés et ne valent plus rien. »
Il rappelle également les violences ayant suivi l’indépendance : « Les Européens et les Juifs furent soumis au chantage de ‘la valise ou le cercueil‘, et les Accords d’Évian ne passèrent pas l’été. Ils devinrent immédiatement caducs. »
Le leader Kabyle conclut en expliquant l’impact de ces faits sur le chemin qu’a pris la Kabylie depuis : « C’est, entre autres raisons, pourquoi la Kabylie est en droit de ne pas se reconnaître dans l’Algérie et de proclamer incessamment, sous certaines réserves, sa Déclaration Unilatérale d’Indépendance. »
nbb,
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