(SIWEL) —Par les chaînes qu’il forge, le bourreau se croit maître. Par les larmes qu’il essuie, le peuple se révèle souverain.
Dans la nuit lourde du 28 juillet 2025, la Kabylie a une fois de plus saigné sous les bottes d’un régime algérien obsédé par l’éradication de toute dissidence. Riad Ait Baziz, jeune homme originaire d’Ighil Ali, a été arraché à son foyer par les forces de répression après quatre années de traque. Son crime ? Avoir osé dénoncer, sur la place publique numérique, la tyrannie d’Alger et exiger la libération des prisonniers politiques kabyles.
Selon des témoignages accablants, plusieurs véhicules de la gendarmerie nationale ont encerclé le village comme une meute, traquant leur proie avec la froide précision d’un État policier. Le domicile familial fut saccagé, violé, dans une mise en scène destinée à terroriser toute une région. Quelques villageois, bravant la peur, ont tenté de s’interposer. En réponse, les sbires du régime ont brandi leurs armes et leurs menaces, rappelant que, pour Alger, la Kabylie n’est pas un peuple, mais une colonie à mater.
Riad Ait Baziz a été jeté dans les geôles de la brigade de gendarmerie avant d’être transféré à Sétif, où un juge aux ordres l’a placé sous mandat de dépôt sans même lui accorder le droit à une défense. Cette parodie de justice n’est que la continuation d’une stratégie coloniale : légiférer par la terreur, briser les résistances par la loi, et faire taire une identité millénaire sous le poids des cellules et des balles.
Riad n’est pas un cas isolé. Il rejoint les centaines de Kabyles emprisonnés pour le seul crime d’avoir refusé de se soumettre. Parmi eux, les 38 condamnés à mort de Larbaâ Nath Irathen, otages d’un simulacre judiciaire où l’accusation tient lieu de preuve et où le verdict précède le procès.
La Kabylie, terre de résistance et de mémoire, est méthodiquement étranglée. Ses militants sont emprisonnés, ses intellectuels réduits au silence, ses jeunes poussés à l’exil ou au martyre. Le régime algérien, héritier des pratiques coloniales qu’il prétend avoir combattues, applique la même logique : éradiquer par la force ce qu’il ne peut soumettre par la loi.
Mais quand un peuple préfère les prisons à la soumission, quand il choisit le bannissement plutôt que le reniement, il écrit son histoire en lettres de feu.
La communauté internationale, sourde jusqu’ici, doit cesser de détourner le regard. Les démocraties, les organisations des droits de l’Homme, les consciences libres doivent exiger :
- La libération immédiate de Riad Ait Baziz et de tous les prisonniers politiques kabyles.
- L’arrêt des persécutions systématiques contre les militants et civils kabyles.
- Une enquête internationale sur les condamnations à mort et les procès iniques.
La Kabylie ne mendiera jamais sa liberté. Mais elle a besoin de voix pour amplifier son cri. Car aujourd’hui, c’est la Kabylie qu’on emprisonne. Demain, ce sera toute conscience libre.
Un peuple qui enterre sa langue et ses droits creuse sa tombe. Mais un peuple qui les défend sous les balles…
Met au monde des étoiles.
Solidarité avec Riad Ait Baziz.
Justice pour la Kabylie.
Liberté pour tous les prisonniers d’opinion.
Vive la Kabylie libre et indépendante.
Boualem Afir.
SIWEL 040414 AOUT 25
KAB68655 1 G 600 20250804 04:28 UTC+1 FRA/SIWEL-RC2286