AOKAS (SIWEL) — Les autorités coloniales algériennes viennent de lancer leurs forces antiémeutes contre la tenue d’une conférence de Ramdane Achab, portant sur le thème « L’Histoire de la mouvance berbère contemporaine », organisée par le Café littéraire d’Aokas, sur le littoral kabyle.
Après une série d’interdictions de conférences au Café littéraire d’Aokas, une marche avait été organisée ce samedi 22 juillet à partir de 13 heures locales, sous le slogan « Libérons la culture à Aokas » où une forte mobilisation citoyenne a imposé, à l’issue de la marche, la tenue de la conférence que devait animer Ramdane Achab, éditeur, linguiste, militant de la cause amazighe et enseignant.
Une demi heure après le début de la conférence, un renfort démesuré de CRS algériens a fait éruption à l’intérieur même de l’enceinte, selon un témoin sur place, « des policiers enragés ont commencé à tabasser l’assistance et ont complètement saccagé l’intérieur du local ».
Vers 15 heures locales, des émeutes ont commencé, des bombes lacrymogènes atteignent même l’enceinte des maisons…
D’après un autre témoin, « les élus présents sur les lieux de la conférences étaient transférés à la daïra, pour les éloigner de la foule, puis s’en est suivie l’intervention des forces de l’ordre ».
Le caricaturiste Ghiles Ainouche, présent, se trouve actuellement à l’hôpital après avoir été tabassé par un policier.
L’association culturelle « Azday Adelsan n Weqqas » qui est à l’origine de cette institution culturelle très appréciée par la population, subit depuis janvIer dernier interdiction sur interdiction de ses conférences, ceci sans aucun motif invoqué par la représentante de l’Etat algérien à Aokas, la chef de Daira de cette localité.
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SIWEL 221426 JUL 17 UTC