ANALYSE(SIWEL) — De l’avis de beaucoup d’observateurs et d’acteurs politiques de renommée internationale, il y a une prolifération de signaux annonçant un nouvel ordre mondial qui viendra remplacer l’ordre en vigueur aujourd’hui. Ce nouvel ordre ira-t-il dans le sens de corriger les aberrations, les incohérences et les distorsions actuelles ? Ou aggravera-t-il la situation ? En effet, tout en appréhendant ces changements, nous assistons à des tectoniques géopolitiques bouleversantes chez plusieurs pays tentant de bien se positionner du côté des gagnants ou des puissants de ce nouvel ordre mondial.
Brexit: to be or not to be?
Le Brexit n’est qu’une suite logique de l’euroscepticisme du Royaume Uni et de sa permanente méfiance voire l’hostilité systématique envers la construction d’une Europe unie et solidaire depuis les années soixante-dix. Ce n’est nullement un isolement pour la Grande Bretagne mais un épanouissement voire une émancipation chère à Churchill qui disait en son temps « Avec l’Europe, mais pas dans l’Europe ». Les jeunes générations rêvent d’horizons plus larges que ceux de l’Europe, qu’ils voient rabougrie, mesquine, et cherchant plus à se protéger de la mondialisation qu’à s’y adapter.
L’avertissement du Président Obama et de l’establishment Américain à l’effet que le Royaume-Uni se retrouverait « au bout de la file » (« at the back of the queue ») en cas de sortie soulignait l’immensité des enjeux pour l’Europe, les Etats-Unis et l’architecture du système international contemporain.
Sauf dégradation radicale du contexte international – par l’aggravation brutale de la situation économique et financière mondiale – le Royaume-Uni devrait donc formellement engager la procédure de retrait de l’UE conformément à l’article 50 du Traité de Lisbonne.
L’enclenchement formel de la procédure de sortie peut avoir des répercussions majeures sur la situation économique et financière mondiale. Il apparaît en effet que d’importantes banques se préparent à un « hiver nucléaire économique » consécutif à l’activation de l’article 50.
Le Brexit a suscité l’ire de l’Ecosse et de l’Irlande du Nord. L’indépendance de l’Ecosse avance désormais à grand pas. La Kabylie, en quête de son indépendance, suit attentivement ce dossier.
Election du Président Trump
L’élection du Président Trump est qualifiée d’un séisme politique planétaire. Il y a bien un avant et un après sur la scène mondiale. Aussi franc qu’un orang outang, homophobe, sexiste, un peu raciste, il proposait de répondre aux dangers du terrorisme, de l’immigration, de la menace que représenterait la Russie, par un isolationnisme de façade. La population américaine n’a pas voté en fonction des attentes de la scène internationale. Ce qui est pris en compte c’est la scène intérieure, indépendamment des interprétations tendancieuses que les médias de masse peuvent créer sur ce plan-là.
Aidé par ses solgans « make America great again » et « America first », il a remporté le vote de la classe ouvrière industrielle en s’élevant contre les Traités de Libre Commerce (TLC).
Les Etats Unis ne sont plus une puissance hégémonique qu’ils étaient. Les échecs répétés des campagnes armées en Afghanistan et en Irak étaient des signes annonciateurs. L’impuissance face à l’invasion de la Crimée par la Russie, au dossier du Donbass Ukrainien sont révélateurs de son affaiblissement sur la scène internationale. L’humiliation ne s’arrêtant pas là, la même Russie lui a damé le pion sur le dossier Syrien, malgré les menaces répétées en cas de franchise des lignes rouges.
A la surprise générale, le monde découvre stupéfait que les USA ne font plus peur. Ils font face à une vulnérabilité constante face au terrorisme asymétrique islamiste depuis le 11 Septembre 2001 et les attentats successifs des frères jumeaux Daech et Al-Qaida. Le président Trump a été élu sur ce fond d’état d’affaiblissement généralisé.
L’élection du Président Trump impose une nouvelle lecture des politiques internes et internationales, et pourrait bien être à l’origine d’un changement majeur de rapport de force et d’alliances géopolitiques mondiales.
Imprévisible qu’il est, l’incertitude est totale. Nul ne peut prédire les conséquences de cette élection. Retirera-t-il la protection militaire américaine en Asie ? Abandonnera-t-il la Mer de Chine à l’armée chinoise ? Laissera-t-il les Coréens se débrouiller seuls face à la Corée du Nord ? Abandonnera-t-il les Etats de l’Europe centrale et orientale les plus atlantistes face à la Russie? Freinera-t-il l’élan de l’OTAN ?
Trump semble particulièrement conscient de la menace que représente l’islamisme radical dans son ensemble et pas seulement Daesh et Al-Qaïda. Il inclut tous les autres courants islamo-politiques, y compris les frères musulmans que d’autres leaders occidentaux prennent même comme conseillers politiques. Il pense de même au sujet de tous les pays d’obédience islamiste comme la majorité des pays arabes. Que fera-t-il en Syrie et en Irak ? Que fera-t-il pour le Kurdistan ? Que fera-t-il contre le programme nucléaire en Iran ? Une vaste coalition militaire russo-occidentale appelée de ses vœux par le président russe depuis le début de la guerre civile face aux djihadistes verra-t-elle le jour ?
Homme d’Affaire qu’il est, il vient de signer une transaction de 300 milliards de Dollars de vente d’arme à l’Arabie Saoudite, tout en l’obligeant d’accuser le Qatar comme financier du terrorisme islamiste. Il vient de casser un tabou secret de polichinelle. Les deux monarchies de la péninsule arabique s’accusent mutuellement d’être le bailleur de fond de Daech, d’Al-Qaida et du terrorisme islamiste en général. L’Arabie Saoudite a payé le prix la peur de sa vie de perdre la protection Américaine. Elle est désormais sous protection et sous surveillance instrumentalisées Américaine. Le prix risque d’être revu à la hausse en cas de dérive et en cas de besoin.
Le Qatar, mis à l’index et à l’écart, lance déjà des SOS à la communauté internationale de peur de mourir de faim et de soif. Alger, par l’entremise de son Président grabataire nourri et logé par la mamelle du Qatar pendant sa traversée du désert, a décidé de venir en son secours en lui envoyant des cargos de vivres. Une fois n’est pas coutume, Alger prouve par ces actes qu’elle est bien une alliée de toutes les forces terroristes qu’elles soient en Syrie, en Irak, dans l’Azawad, en Afrique du Nord et surtout celles qu’elle a stationnées en Kabylie pour la terroriser et l’anéantir.
Que fera le Président Trump à l’égard de l’Algérie ? La laissera-t-il agir impunément et actionner son plan machiavélique de destruction de la Kabylie et l’anéantissement du peuple Kabyle, seule fer de lance du combat pour la laïcité et les valeurs universelles, et seul garantie contre l’avancée de l’arabo-islamisme?
La diplomatie Kabyle doit s’activer pour faire entendre sa voix auprès de l’establishment américain et le saisir pour tous les crimes et les forfaitures commis par le colon Algérien à l’égard de la Kabylie et du peuple Kabyle.
Election du Président Macron
Inconnu trois ans auparavant, dépourvu de parti dix-huit mois auparavant, et finalement élu président : c’est un exploit électoral absolument inédit. A lui tout seul, il a réussi à dépoussiérer la politique Française. Il a ringardisé puis renvoyé au musée tous les ténors de la politique politicienne Française. Il y a certainement un avant et un après cette élection. L’effet de souffle de la spectaculaire élection du nouveau président français dépasse très largement les frontières de la France, survole Schengen, et traverse l’Atlantique et l’Oural.
Parce qu’elle intervient dans un monde déjà très secoué, l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron à la tête d’un pays qui revendique un rôle actif sur la scène internationale est porteuse de la recomposition du paysage géopolitique. Avec M. Macron, non seulement l’Europe survit, mais elle a vocation à se renforcer. Le nouveau président a fait campagne sur l’attachement au projet européen au moment où d’autres le conspuaient ; il prône un approfondissement de la zone euro, qui implique un véritable saut fédéral. Le toussotant moteur franco-allemand est prêt à redémarrer.
Macron se considère comme un enfant de la crise élu pour répondre à celle-ci. Il déclare vouloir rompre avec le cœur de la conception néoconservatrice et la doxa des relations internationales qui ont caractérisées les affaires étrangères françaises ces dernières années, largement inspirées des USA. A cet égard, par exemple, il refuse l’enfermement d’une vision stratégique faisant de la Russie une puissance a priori hostile ou en ne faisant plus du départ d’El Assad un préalable à tout en Syrie, aidé par un Donald Trump brisant les ressorts de l’atlantisme.
M. Macron est le premier président à avoir dénoncé et sermonné le régime d’Alger pour arrêter son double jeu vis-à-vis du terrorisme islamiste dans l’Azawad. Tout le monde sait qu’Alger est promotrice du terrorisme islamiste, mais essaye malicieusement de s’afficher une façade trompe-l’œil de combattante anti-terroriste. Néanmoins, l’exclusion des Touaregs dans le traitement du conflit de l’Azawad n’est pas une bonne nouvelle pour les amazighs de l’Afrique du Nord.
Pour autant, sa dernière sortie sur le dossier Libyen est un mauvais présage pour les peuples amazighs. Il a écarté les amazigh autochtones de l’ouest de la Lybie qui ont grandement contribué à la chute de Kadhafi, et limité la progression de Daech en Lybie. Sans les amazighs de Lybie, il n’y a point de solution. M. Macron a préféré se réunir avec les défenseurs et les promoteurs de l’idéologie fasciste arabo islamiste source de l’instabilité de l’humanité, au lieu de composer avec les promoteurs des valeurs universelles et de la paix dans monde. A ce sujet, c’est l’échec recommencé garanti de la politique française en Afrique du Nord.
La politique étrangère d’un pays est sans doute d’abord le fruit d’un rapport de forces sociales, politiques et idéologiques, qui lui préexiste et en fixe les contours. Selon les analystes politiques, l’action internationale d’Emmanuel Macron a une fonction : assurer la cohésion de groupes sociaux dont non seulement les intérêts matériels divergent, mais dont les visions du monde sont quasiment opposées. Pour défendre leurs intérêts, la communauté Kabyle en France doit se constituer en un groupe social et un lobby puissant capable d’influer et de retourner la politique française en sa faveur. Les Kabyles de tous bords gagneraient à unir leurs forces au tour des structures du MAK Anavad de la diaspora qui est désormais le seul mouvement qui œuvre pour la Kabylie et seulement la Kabylie.
L’Union Européenne
Attendu depuis fort longtemps, l’alignement des astres est désormais effectif pour l’Union Européenne. Le Brexit, les élections de Trump et de Macron et le redémarrage du couple Franco-Allemand constitue le nouvel alignement des étoiles pour le redémarrage, le renforcement et l’approfondissement de l’Union Européenne. L’isolationnisme prôné par Trump oblige l’UE à s’autonomiser du point de vue sécuritaire. Le Brexit a permis à l’UE de se débarrasser d’un boulet eurosceptique de taille qui freinait son essor et son élan depuis toujours. L’élection de Macron a ressuscité l’envie d’un destin européen commun et donne un coup de starter au couple Franco-Allemand et par ricochet à l’UE.
Lors d’une conférence co-animée par de hauts cadres de la commission européenne et des députés du parlement européen, il a été explicitement admis unanimement que l’UE commence à sortir de son hibernation naïve. Les anciens débats houleux teintés de méfiance et de scepticisme ne sont plus de mise. Il en ressort beaucoup plus de volontés politiques de tous les pays de l’UE pour aller de l’avant urgemment. Désormais, les fonds et les budgets d’investissement sont mis à disposition pour que l’UE mette en place une défense commune alors que cela a été un tabou majeur il y a quelques mois. Personne n’osait prononcer le sujet de la défense commune au sein des institutions européenne. De l’avis des analystes politiques, la défense commune européenne sera un pas de géant la menant vers la fédération européenne.
L’UE est maintenant consciente des dangers qui la guettent. Selon les conférenciers, les dangers principaux sont nommés et pointés du doigt. Le premier danger provient du monde arabo-islamiste avec son armée de terroristes. Les terroristes ne se limiteraient pas seulement à Daech et Al-Qaida en Syrie ou en Irak. L’UE est consciente que le danger est déjà sur ses terres et allaité et élevé même avec ses biberons. Le laxisme de l’Europe a permis à ce danger de grandir, de proliférer et devenir monstrueux au point de déstabiliser le monde entier. Ce danger est désormais sous la loupe des services de renseignements généraux des différents états européens. La lutte contre ce monstre prendra du temps, mais L’UE est décidée de mettre les moyens pour l’éradiquer une fois pour toutes.
Pour défendre l’urgence de la mise en place d’une défense commune, un des conférenciers, brillant de surcroit, a donné comme exemple : « Supposons que les islamistes accèdent au pouvoir à Alger, et ils décident de lancer une bombe sale à Munich et à Budapest. Que faire ? Qui va faire ? Avec qui le faire? ». L’analyse en soi est pertinente, mais sans compter sur un auditeur Kabyle qui lui a vivement rétorqué : « Mais les islamistes sont déjà au pouvoir à Alger. Le danger est déjà là. La Kabylie est sujette à la même menace. Elle est en cours d’extermination par le pouvoir salafiste d’Alger. Aidez la Kabylie à recouvrer son indépendance. Elle freinera à coup sûr l’idéologie arabo-islamiste. Elle a déjà empêché le FIS d’accéder au pouvoir. Grace à la Kabylie, les islamistes algériens ont été battus militairement. Mais sans compter sur Bouteflika qui a redoré leurs blason en leur offrant une seconde jeunesse».
Le deuxième danger préconisé par les conférenciers proviendrait du flanc Est, c’est-à-dire la Russie pour ne pas la nommer. Le volt face et l’imprévisibilité de Trump et ses intentions velléitaire sur l’OTAN, oblige l’UE de ne peut plus compter sur l’aide militaire des USA. Elle a peur de se retrouver désarmée face à l’empire rampant de la Russie. Face aux USA, à la Russie, et à la Chine, l’UE, déjà pôle économique majeur, souhaite devenir un pôle militaire pour peser dans un monde multipolaire en devenir.
Le monde arabo-islamiste
Dans son livre « l’Ordre du Monde », Henry Kessinger a bien résumé la pensée arabo-islamique, depuis l’avènement du prophète jusqu’à la création de Daech en Syrie et en Irak. Théoriquement, les arabo-islamistes divisent le monde en deux mondes ou deux maisons « Dar » plus exactement.
Le premier monde est nommé « Dar El Islam » ce qui veut dire maison de la paix. Ce monde est composé de l’ensemble des pays musulmans regroupés en « Oumma Islamiya ». Cette appellation voudrait dire qu’à l’intérieure de ce monde règne une paix absolue pour tous les musulmans. La seule loi applicable est la Charia. Les peuples ne revendiquant pas ou n’acceptant pas de se soumettre à l’Islam et à la Charia ont deux choix possibles à leur disposition : ils doivent soit payer une sorte d’impôt « La Djizia » pour être protégés et y vivre ; sinon ils doivent être combattus jusqu’à la mort.
Le deuxième monde regroupe tous les pays du reste du monde. Il est qualifié de « Dar El Harb ». Ce qui voudrait dire maison de la guerre. Un djihad permanent et éternel doit être obligatoirement proclamé par les musulmans contre ce monde. Pour mettre un terme à la guerre, ces pays sont invités à se soumettre à l’Islam de gré ou de force, de rejoindre la « Oumma Islamiya » sinon le djihad doit se poursuivre contre eux jusqu’à ce que la mort s’en suive.
En réalité, le monde arabo-islamisme de la « Oumma Islamiya » n’a jamais été un havre ou une maison de paix. Il n’y a pas un pays musulman qui a échappé à la guerre et à la barbarie terroriste islamiste au nom d’Allah. A défaut d’avoir un « Dar El Islam » théorique, ils ont en pratique un « Dar El Harb » y compris à l’intérieure de la « Oumma Islamiya ».
En conclusion, le monde arabo-islamique ne propose à la communauté internationale qu’une guerre « Dar El Harb » permanente et éternelle. La décomposition actuelle de l’humanité est en partie due à l’idéologie arabo-islamiste. De l’avis même des penseurs islamistes, la démocratie et les valeurs universelles sont incompatibles avec l’idéologie arabo-islamiste.
La communauté internationale, principalement occidentale, a mis du temps pour se rendre à l’évidence. Fini le temps ou les puissances occidentales claironnaient dans le vide, à qui veut les entendre, la nécessité de convertir les pays arabo-islamistes en démocratie. On ne peut pas opposer des valeurs de paix à un adorateur sacralisant la violence et la mort. Le FIS en Algérie a été battu militairement (si ce n’est l’arrivée de Bouteflika au pouvoir qui les a revigoré en leur donnant une seconde jeunesse). Al-Qaida a été battu militairement. Le Mujao et Ansar-Eddine sont écrasés par la force. Daech est en passe d’être rayé de la carte par la voie militaire. Le combat ne doit pas se limiter à ces groupuscules terroristes mais doit se généraliser contre tous les pays qui fournissent des soutiens moraux et matériels aux thèses djihadistes et terroristes. La liste de ces pays est longue à commencer par toutes les monarchies du golfe, la Turquie, l’Iran, toutes les dictatures arabo-islamistes.
L’Algérie, qui figure en tête de liste de ces pays, fait de l’idéologie terroriste arabo-islamo-salafiste son cheval de bataille. Elle en use et abuse pour anéantir l’identité des peuples amazighs comme la Kabylie, le Mzab, Les Chawis, les Touaregs. Aider ces peuples à pouvoir se disposer d’eux-mêmes en tant que peuple à part entière, est une urgence vitale. L’émancipation de ces peuples fera reculer le danger arabo-islamiste et confinera cette idéologie criminelle dans son terrier d’origine d’où il n’aurait jamais dû sortir.
Début du siècle identitaire pour les peuples?
Dans son livre intitulé «Le siècle identitaire, la fin des Etats post-coloniaux » Ferhat Mehenni, Président du de l’Anavad, expose ses vues relatives à la question de l’Etat né de la colonisation européenne. Pour lui « Le monde bouge toujours et il y a fort à parier que le nombre de pays va augmenter, peut-être doubler, d’ici 20 à 30 ans. Les pays issus de la colonisation, en se disloquant bientôt, vont donner naissance à de nombreux pays avec de nouveaux noms, dont certains désignent aujourd’hui des régions ». Il semble convaincu que « la décolonisation d’il y a cinquante ans était celle des fausses nations. Celle des vrais peuples va commencer. »
La Kabylie et le Kurdistan font face aux mêmes menaces et mènent un même combat. Le 7 juin 2017, les principaux partis kurdes se mettent d’accord pour fixer une date du référendum visant à l’indépendance du Kurdistan, il est prévu le 25 septembre 2017. La Kabylie lui exprime un soutien total sans faille et lui souhaite bonne chance. La Kabylie, le moment venu, aura besoin de son soutien.
Les catalans se sentent aujourd’hui réprimés par le gouvernement central de Madrid. Car plus que des simples subventions, c’est leur identité qu’ils estiment aujourd’hui en danger. Les catalans refusent donc la mort programmée de leur langue et sacrifient d’autres secteurs. La Catalogne annonce un référendum, jugé illégal par l’Espagne, sur l’indépendance en octobre. Les indépendantistes catalans bravent les interdits espagnols et annoncent qu’en cas du succès du referendum, la Catalogne sera déclarée indépendante dans les 48 heures qui suivent. La Kabylie ne peut être que solidaire avec le peuple catalan, lui exprime tout son soutien pour arracher son indépendance.
L’Ecosse, toujours hantée par l’idée d’indépendance ont dit non à l’indépendance, à l’occasion d’un référendum historique, en 2014. Mais alors que pour leur part, ils ont dit oui à l’Union Européenne à 62%, en juin 2016, le vote du Royaume-Uni en faveur du Brexit a réveillé l’idée de séparation. Alors que le Royaume-Uni a activé sa sortie de l’Union européenne, la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a remis une lettre à Theresa May exigeant la mise en place d’un nouveau référendum d’indépendance. Les élus de l’assemblée régionale d’Ecosse ont voté comme attendu la tenue d’un nouveau scrutin pour détacher leur territoire du Royaume-Uni, mettant la pression sur le gouvernement de Theresa May. Idem, en tant que peuple ami, la Kabylie soutien l’Ecosse et tous les peuples qui veulent se prendre en charge par eux-mêmes.
Par expérience, Il est généralement admis que pour accélérer son accession à l’indépendance, un peuple doit avoir deux parrains. Le premier parrain est le peuple lui-même. Il doit s’armer d’une volonté de fer pour arracher son indépendance. Le deuxième parrain n’est autre que l’un des pôles structurant l’ordre mondial. Au jour d’aujourd’hui, seuls les USA ou la Russie sont capables de proposer ce genre de parrainage, mais non sans contrepartie.
La Kabylie avec sa jeunesse indépendantiste sous la houlette de son Président Ferhat Mehenni est en train d’enchainer jalon après jalon la mise en place de toutes les institutions qui prendront en charge la Kabylie indépendante dans un avenir proche. La Kabylie ne vit toute seule. Elle fait partie du monde. Elle doit tenir compte de ce nouvel ordre mondial en gestation. Elle doit épouser des stratégies gagnant -gagnant pour accéder au rang de nation indépendante et siéger aux Nations Unies, le siège qui lui revient de plein droit.
Paris, le 06/08/2017
Zidane LAFDAL
Représentant Diplomatique de la Kabylie en France
SIWEL 071051 Aug 17 UTC