CHRONIQUE (SIWEL) — Lorsque le droit ne passe pas, il est de notre droit et de notre devoir de nous insurger contre cette injustice, ce fait colonial dans une Kabylie occupée.
Décision de justice ? Plutôt décision tout droit sortie de la tanière El Mouradia.
Tapie, planquée dans sa tanière d’El Mouradia qui lui sert de palais, la bête sauvage, l’hyène s’y est retranchée après avoir frappée la Kabylie à travers l’un de ses enfants.
Moments difficiles qu’elle a vécu cette bête incarnée par la famille Bouteflika, lors de ce procès contre Merzoug Touati. Toute la meute avait ses antennes branchées et orientées vers la Kabylie.
La question qui la taraudait, est, comment ce peuple, fier de sa liberté et de sa Kabylité qu’il oppose à l’idéologie fasciste arabo islamique, allait-il vivre cette parodie de procès et cette condamnation programmée depuis son terrier ?
10 ans de prison pour avoir parlé à un juif d’autant plus Israélien ! C’est le régal dans le terrier. L’équivalent d’un bon méchoui bien arrosé aux vins Bordelais importés depuis Paris dans des Iliouchine vers Alger via Boufarik, l’aéroport militaire de toutes les passes.
Le forfait, commis et imposé à travers une justice et des juges aux ordres et au garde-à-vous a mobilisé toute la sécurité de Vgayet. Les quartiers de la vieille ville de Vgayet (Bijaya, en phonétique arabe) étaient saturés.
La peur au ventre, la bête a vécu cette journée du procès dans le grand stress.
Coup de Poker !
Même la justice coloniale française n’a pas osé un tel affront vis à vis de la Kabylie.
Des maquisards Kabyles, blessés et pris les armes à la main, ont été soignés et emprisonnés écopant de moins d’un an.
Ces animaux ont osé le faire, 10 ans de prison pour une simple interview mise en ligne d’un diplomate Israélien. Cette condamnation est à la mesure de leur haine de « l’Autre » cet « Autre » qu’il soit Kabyle, Juif ou encore juste « Autre ».
En cette période semi caniculaire, les algériens ou dits comme tels, écrasés par la misère, par le manque et l’absence de produits à bouffer ou à avaler, où l’achat d’un litre de lait, somme toute trafiqué, juste une eau blanchâtre selon des laboratoires, relève du miracle, sont aux abonnés absents, le pouvoir colonial joue sur du velours.
À l’instar de 1981, 2001 et 2003… Lorsque la soldatesque algérienne avait déchiqueté les Kabyles avec des balles explosives, c’est le silence consentant des algériens qui est remarqué. Et comment !?
Ces Kabyles, qui bougent, luttent, revendiquent, critiquent les renvoient à leur lâcheté devant ce pouvoir colonial. Ces Kabyles méritent ce qui leur arrive, ils n’ont qu’à devenir arabes et accepter l’autorité et la dictature de la junte militaire au pouvoir incarnée par le tuteur des algériens (wali el amr) fakhamatouhou Bouteflika 1er.
Et ce sont ces mêmes algériens complices et schizophrènes, nourris à la pseudo unité nationale et au lait trafiquée, qui viennent ânonner et parler de fraternité sous le nouveau slogan « nous sommes tous des Amazighs » mais… algériens et arabes quand même.
En cette fin de saison printanière, traversée à jeûne, le peuple noyé dans ses obligations religieuses diurnes et nocturnes se traîne la patte et l’esprit (déjà entamé) dans les rues sales et poussiéreuses des villes algériennes devenues de véritables dépotoirs.
Écrasés par le chômage, les pénuries et la ruine du pays, même la classe moyenne, visée à dessein par les voyous au pouvoir, cède et se met au rythme de la mosquée dodo mosquée.
La peur du lendemain, instiguée par les voyous d’Alger El Mouradia pousse les algériens à vivre en peuple soumis. Se contenter de miettes subventionnées est une spécialité algéroise, l’algérois la région qui donne l’exemple et le ton de la soumission à tout le pays. Le pouvoir colonial a bien saisi la caractéristique algéroise qui contamine tout le bled. Doucement le matin pas trop vite le soir assaisonné de quelques coups de matraque.
« H’chicha talba m3icha » vie à l’état végétal. « Khtini rassi », ça ne me concerne pas. Tels sont les leitmotivs adoptés par les « ya wled el assima » les enfants de la capitale, mélange de Kouloughlis (fils d’esclaves en Turc), de Kabyles assimilés arabo islamiques oublieux de leur origine millénaire, les « titis » algérois, par extension la « tchi-tchi » comme ils aiment à se gratter le nombril. Ces « Zalgérois » à l’humour moqueur, imbus d’un sentiment hautain qui n’a d’égal que leur hypocrisie et leur lâcheté, mais toutefois honteux de leur appartenance à la sphère arabo islamique honnie de par le monde, se revendiquent actuellement Amazigh et en catimini arabe quand même.
Fatalisme? Lâcheté ? Égoïsme ? Couardise ? Ou tout cela à la fois ? Les voyous d’Alger ont trouvé le bon filon, la « veine » en cette population soumise, qu’ils exploitent sans modération.
Les vingt-cinq millions d’algériens (1) donnent une image pathétique d’une entité en complète démission toutes catégories sociales confondues.
La junte militaire planquée dans les hauteurs d’Alger joue sur du velours. Les imams, relais du pouvoir colonial à travers les mosquées devenues de véritables centres de communications et de transmission de sa parole, jouent bien leurs rôles.
L’algérien programmé apolitique depuis la mosquée est reconverti en gardien de la charia. Après le réflexe Pavlovien du « One Two Triste » voilà celui du fait religieux qui revient au galop.
Les résultats sont probants et très prometteurs. Qu’on en juge. Outre la chasse au jean moulant, à la mini-jupe, au décolleté, au laïc, à l’athée, par l’insulte, la violence physique, l’algérien repasse à l’étape de l’assassinat religieux et/ou barbousard comme dans les années 90.
À Draria, banlieue d’Alger, un jeune homme a été assassiné le 23 mai, il aurait bu du café en plein jour pendant cette période ramadanesque. La barbarie en plein mois sacré. Le bled a l’habitude, pas de soucis.
Excepté certains petits titres de la presse en ligne, c’est le silence total à travers ce bled zombie.
Les partis de la mangeoire, spécialistes de la fausse opposition et du faux-semblant mais néanmoins prêts à s’enflammer pour la Palestine gardent un silence lâche, comme à leur habitude, eux qui se targuent d’être les défenseurs de la démocratie et des Droits de l’Homme. Cela ne fait pas partie de la feuille de route que le pouvoir colonial leur a signifiée, moyennant le maintien de leurs places au sein du système voyou. Les « Zintellos » sont dans la même charrette.
Aux plus forts moments de la crise footballistique de novembre 2009, la presse égyptienne ne s’y est pas trompée, elle, qui a parlé du peuple algérien comme d’un peuple encore « colonisable ». Elle sait de quoi elle parle, leur Nasser, Gamal de son prénom, a bien préparé le terrain dans le maelström arabo islamique des années 50.
Incapables de répondre et dépourvu d’imagination politique – et comment !?- face au défi des souverainistes Kabyles qui ont déclenché un lutte politique pacifique et intelligente et soutenue pour l’indépendance de la Kabylie, les voyous d’Alger se vengent des Kabyles qui les rejettent.
En plus de la répression, des arrestations, des intimidations et des dénis de justice, la junte militaire algérienne n’hésite plus à passer au stade de l’insulte suprême envers la Kabylie
C’est à travers le procès injuste de l’un des siens, Merzoug Touati, considéré encore comme algérien alors qu’il est Kabyle, jugé pour de prétendues activités d’espionnage au profit d’Israël, que l’insulte tombe. La traîtrise.
Complexés et soucieux de faire oublier leur passé de collaborateurs de la France coloniale ou planqués hors des frontières, les anciens caporaux (les cabrannes) de l’armée Française se vengent des Kabyles qui ont libéré ce pays, qu’ils réoccupent actuellement avec l’aide toujours de… la France.
Avec un procès injuste et indigne, ils insultent les Kabyles, ils entretiennent et réactivent ainsi le réflexe pavlovien de la haine du juif et du Kabyle, particulièrement porteur en cette période de ramadanesque.
Grâce à la complicité des partis de la mangeoire dont aucun d’entre eux n’a condamné, au demeurant cette parodie de procès où le juge à la botte des voyous n’a présenté aucun élément pour étayer son accusation, la Kabylie subit l’affront contre son honneur et sa dignité.
Lorsque le droit ne passe pas, il est de notre droit et de notre devoir de nous insurger contre cette injustice, ce fait colonial.
Décision de justice ? Plutôt décision tout droit sortie de la tanière El Mouradia.
Échange surréaliste entre le juge qui rappelle à Merzoug qu’il est interdit d’interviewer un responsable Israélien, ce à quoi répond ce dernier « des journaux algériens proches du pouvoir (colonial NDLR) l’ont déjà fait » en citant le nom d’un torchon algérien.
Tiens ! L’Algérie serait en guerre déclarée contre Israël ? Donc il est, seulement, permis aux affairistes algériens d’inviter les Israéliens dans leurs propriétés et leurs appartements parisiens et d’y déployer le drapeau Israélien ? À la bonne heure !!! Mais chut cela se passe en France, il ne faut pas trop le répéter. Merzoug, lui, a commis le délit virtuel, du fin fond de son village avec son Smartphone, en plus il a commis le délit de lèse-majesté, ne pas avoir déployé le drapeau Israélien en arrière-plan de sa webcam à l’instar des affairistes algériens en France. Oui mince alors !
Au demeurant la Kabylie n’a pas besoin de comploter contre ce bled que la junte militaire arabo islamique a déjà ruiné et fracassé. Comme l’a dit Mas Ferhat Mehenni, ces voyous « n’ont pas l’amour » de ce qu’ils estiment être leur pays et le résultat est visible.
De coups fourrés en coups fourrés, de manipulations en manipulations, d’arnaques en arnaques, d’intrigues en intrigues, ces voyous tentent de gagner du temps pour changer la donne politique qui leur est défavorable dans l’espoir de salafiser et d’arabiser la Kabylie. Mais c’est une tentative vaine tant les Kabyles ont pris la mesure et la conscience de l’ampleur du danger arabo islamique même si quelques Kabyles encore aliénés ou d’autres capables de vendre leurs mères pour une Khobza se portent complices de ces voyous.
Hier c’était nos maquisards libérateurs de ce pays qui ont été assassinés, ensuite nos intellectuels, puis notre Matoub, ensuite nos enfants et maintenant Merzoug Touati accusé d’intelligence avec l’étranger, à ce train à qui le tour ?
Soulignons que les fossoyeurs de la Kabylie ne sont pas toujours des arabo islamiques, certains d’entre eux sont Kabyles à l’image de Toufik ou de l’autre, un ancien caporal (cabranne) de l’armée Française, appelé pompeusement le « philosophe » ou le cerveau, lui qui n’a lu que quelques livres de philosophie, peut-être a-t-il confondu « Mein Kampf » avec un livre de Platon ou de Socrate. Les actes et les politiques de ce pouvoir colonial sont tout sauf sages et loin de là.
Va savoir.
Le pouvoir colonial est composé de tellement de personnages hétéroclites, qui vont de l’inculte dur, à l’intégriste islamiste souteneur du terrorisme, en passant par des criminels notoires que les politiques de ce pouvoir changent au grès des humeurs et de la conjoncture sociale intérieures.
Ils ont tous un dénominateur commun, s’accaparer le bled et ses richesses pétrolières et bien sûr écraser toute personne ou groupe qui s’opposent à leurs visées macabres. Ils ont réduit le bled à l’état de zombie.
Dans ce contexte et ce climat de guerre contre la Kabylie et les Kabyles, le MAK et l’Anavad, à leurs têtes Mas Ferhat Mehenni, restent debout et portent des coups politiques contre ce ramassis de voyous. La libération de Merzoug Touati, l’innocent blogueur kabyle, reste la priorité de l’action politique de la Kabylie. Son dossier est entre les mains des instances et des organisations internationales qui ont déjà sommé le pouvoir colonial de libérer Merzoug Touati sans condition.
La participation de l’Équipe Nationale Kabyle à la coupe du monde de football des peuples sans État, la CONIFA, tout en étant un événement sportif mondial, contribue grandement à la visibilité de la cause indépendantiste Kabyle et de la cause des autres peuples opprimés et occupés qui y participent.
La publicité qui est faite autour de cet événement renforcera encore plus la diffusion de la cause Kabyle à l’échelle mondiale et la détermination de la Nation Kabyle à aller de l’avant.
Merzoug Touati ne tombera pas dans l’oubli, nous sommes là, Aqlagh Dda !!!
Le MAK et l’Anavad, ont l’éthique de la conviction et de la responsabilité.
La Kabylie fait sienne la citation de Ferdinand 1er reprise par Kant « Que justice soit faite, même si le monde dût-il en pâtir ».
Comme l’a toujours répété Mas Ferhat Mehenni « La Kabylie ne laissera jamais tomber ses enfants ».
(1) 25 millions, population algérienne sans les Kabyles qui sont environ 15 millions.
Ifilku Nughalad
SIWEL 070400 JUN 18