KABYLIE (SIWEL) — La violence, la ruse, des lois terrorisantes, la corruption et le chantage devant les instances internationales sur le vide désastreux qu’ils laisseront s’ils sont dégagés, tel est la conduite et les arguments de la bande de brigands qui tient en otage et les peuples de ce pays et les pays civilisés pris à leur propre piège. Leur créature leur désobéit.
Le chantage, une torture psychologique et une atteinte à l’éthique, est la pire des crapuleries que l’être humain ait à subir et à affronter. Aux peuples de ce pays pris en otages, les voyous d’El-Mouradia tiennent le double langage.
Aux « démocrates » et aux Kabyles dignes, peuple civilisé acquis à la modernité et à la laïcité, une valeur ancestrale qu’ils portent en eux et traduite dans leurs culture millénaire, leur mémoire collective et leur imaginaire social par le jurement et/ou le serment de « Jma3 limane », traduit ici « ’au nom de toutes les religions »’ avec son pendant la démocratie et la laïcité, la bande de voyous agite le spectre et le danger de l’islamisme avec son pendant le terrorisme islamiste qu’elle a déjà manipulé et instrumentalisé créant un chaos qui a coûté la vie à plus de 250 000 personnes, dont elle a su tirer tous les avantages, assassinats de tous les intellectuels, en majorité Kabyles, qui la gênaient, décimant et vidant des villages entiers pour s’accaparer de leurs terres fertiles ensuite bétonnées.
Aux algériens du pays profond imbibés de l’idéologie arabo-islamiste et de religiosité bigote, ici, sans aucune intention ou consonance péjorative, toujours cette bande de brigands, agite à travers les imams de ses mosquées et ses zaouias les dangers de la modernité et de la laïcité, traduite par le terme « laïcards » à connotation péjorative « athée » qui serait un danger pour leur religion, leurs mœurs, leur mode de vie donc leur existence en tant que musulman, respectueux des préceptes de l’Islam.
Comme dans toutes les guerres, le nerf est bien entendu l’argent. La junte a su utiliser les revenus du pétrole pour « acheter » qui elle veut, quand elle veut, elle en a usé et en use encore. Des malins des plus malins des Kabyles ont eu à être corrompus volontairement ou à leur insu. Imbus de leur niveau d’instruction plus haut que cette pègre pour estimer pouvoir en déjouer les pièges, ils ignorent que cette pègre dispose d’agence et de conseillers étrangers aguerris à ce jeu de l’entourloupe, qui les a entraînés dans le piège de la corruption à leurs dépens dont ils sont aujourd’hui prisonniers. Même en fuite en exil, ils n’osent affronter cette junte sinon par de petites piques politiques pour se donner un semblant d’existence.
À ce jeu, la junte a su se rendre incontournable avec ses différents protagonistes intérieurs, dits « opposition » convertis par la force de la corruption, volontaire ou subie, à la solution initiée et imposée par elle. À ses souteneurs extérieurs, elle est la digue qui protège et sauvegarde le factice « État » algérien, une chimère créée et agitée par la France coloniale, apte, semblerait-il, à éviter le déferlement des cohortes algériennes sur les rives de l’Europe du sud en cas d’échec politique.
Au moment où tout le monde regarde vers le retour de l’agitation politique du Hirak qui affaiblit la bande de brigands en cette période de crise économique et ses conséquences sociales qui y viendraient s’agglomérer, avec son capital de nuisance qui semble somme toute absorbé par la junte militaire, c’est sa potiche qui affirme dans une interview que, Hirak ou pas, elle maintient sa feuille de route pour aller aux élections législatives et communales, mais plus encore, elle enfonce le clou en chargeant son wazir de la justice (sic) d’un projet de loi sur la déchéance de la nationalité.
Touché, coulé, la question des élections, de leur boycott, du devenir politique après ce cap électoral est passée à la trappe, tous les regards et analyses se focalisent sur cette loi qui sert d’os à ronger pendant que la potiche passe avec calme à la période post-élection.
Il se dégage dans tout ce méli-mélo, contrôlé et provoqué à dessein, la volonté dictatoriale de la junte de garder le pouvoir quoiqu’il advienne et de passer outre toutes les conditions politiques, économiques et sociales délétères et plus encore au-dessus des lois internationales qui se dresseront sur son chemin. Elle l’a déjà fait, elle le fera et le refera.
Dans cette tragédie annoncée pour le futur démocratique, illusionné, de ce pays, le maintien au pouvoir de cette junte, il se trouve bien sûr et ils sont déjà prêts, des pseudo-opposants pour l’aider à faire avaler la pilule amère aux populations de ce pays. Par l’argument bateau, toujours avancé, de l’intérêt suprême de la « Nation » guettée, par les dangers contre la factice « unité nationale » et la « main de l’étranger », ils ont toute la latitude pour masquer leur couardise en jouant les Saint-Bernards « sauver l’Algérie » mentent-ils, la solution du moindre mal. Waf-Waf.
S’il est un cas politique à observer et à méditer c’est celui de la Russie. Depuis la révolution de 1917 à ce jour, ce pays vit dans le même système politique rigide, autoritaire et quelque peu social. Un statu quo de ni guerre, ni paix auxquelles même les fameuses Glasnost (transparence) et perestroïka (restructuration) chères à Gorbatchev n’ont pu survivre.
Si la junte militaire arabo-islamiste survit à cette période charnière, elle suivra le même chemin et c’en sera fini de tout espoir démocratique, mais en pire. Si la Russie, une grande et ancienne civilisation, a pu se trouver une place parmi les puissances mondiales, ce ne sera pas le cas de cette « ’Algérie »’ née d’un pet de la France coloniale.
La comparaison s’arrête là. Cette chimère « ’Algérie »’ végètera ainsi dans la misère multiforme et les peuples de ce pays resteront ainsi malheureux et, même le rêve de devenir une puissance régionale, n’est qu’une illusion sinon à continuer à jouer les chiennes de garde contre le terrorisme arabo-islamiste qu’elle a elle-même produit et instrumentalisé avec l’aide d’experts syriens, maîtres en la matière, forts présents pendant la décennie dite noire.
Tant que cette junte avec ce système garde le pouvoir qu’elle a pris par la force et qu’elle ne lâchera que par la force violente ou par la force pacifique. Cette dernière option offre tout un spectre de méthodes aptes à la dégager, autrement c’en sera fini de ce pays et particulièrement de la Kabylie, la grande perdante, et ce sur plusieurs points au risque même de sa disparition.
Le talon d’Achille de cette junte militaire est la Kabylie qui résiste, qu’elle tente de mater. La situation désastreuse actuelle en Kabylie ira de mal en pis, car l’indépendance de la Kabylie sonnera le glas de cette junte. La bande de brigands au pouvoir et, elle le sait, ne survivra pas à la perte de la Kabylie.
L’indépendance de la Kabylie ouvrira une nouvelle ère et pour les peuples de ce pays et pour toute la région nord-africaine ainsi que l’a souligné plusieurs fois Mas Ferhat Mehenni.
La junte suicidaire, arrogante imbue de sa violence et de sa force militaire devant des populations désarmées, se joue de tous les appels à la raison et à la sagesse et oublie que devant la Volonté et la Détermination du peuple kabyle à prendre son destin en main et à vivre libre, elle n’est qu’un fétu de paille.
À ce jeu colonial dépassé, à trop vouloir tout, sans respect de la volonté des Kabyles et des peuples de ce pays, la junte perd tout, le pays compris. Les exemples autour d’elle sont légion.
CLKI – Chroniqueurs Libres de la Kabylie Indépendante
SIWEL 101400 MAR 21