KABYLIE (SIWEL) — L’Algérie fait la sourde oreille face à l’appel de l’ONU à cesser les graves atteintes aux droits de l’homme, la répression et la torture des militants pacifistes.
Dans leurs publications sur leur site officiel en date du 05 mars 2021, et plus récemment celle du 11 mai le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, Rupert Colville accuse l’Algérie d’atteintes aux droits de l’homme et de recourir à la torture sur des militants pacifistes et appelle à libérer immédiatement les détenus.
L’ONU exhorte l’Algérie à réviser le Code pénal et les autres lois répressives, notamment la loi 12-06 sur les associations et la loi 91-19 sur les réunions et manifestations publiques, qui selon le porte-parole ne sont pas en conformité avec les textes ratifiés par l’Algérie tel que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples
« Certains manifestants auraient été détenus puis relâchés après avoir été contraints de signer un document promettant de ne plus participer aux manifestations » déclare Rupert Colville, il ajoute avoir reçu des rapports qui font état « d’allégations de torture et de mauvais traitements en détention, y compris de violences sexuelles »
Un appel qui ne semble pas faire écho en Algérie puisque le nombre des militants emprisonnés pour délit d’opinion a augmenté et de graves atteintes à l’intégrité physique des militants se sont ajoutées aux arrestations. Ils sont aujourd’hui plus de 300 détenus hirakistes et indépendantistes confondus.
Par ailleurs, les lois arbitraires ont été promulguées dans le but d’inculper abusivement les indépendantistes kabyles avec de lourdes chefs d’inculpation comme « appartenance à un groupe terroriste » pour les détenus qui étaient des militants du MAK mais aussi « incitation à la rébellion » qui sont des accusations fallacieuses dans le seul but de neutraliser individuellement tous les militants pacifistes.
Un égo démesuré dont l’Algérie, qui joue avec le feu, ne mesure pas la bêtise et l’ampleur du danger mortel qu’elle va engendrer sur la Kabylie et sur l’Algérie. Le non-État de fait de l’Algérie qui requiert, sans trop exagérer, sa mise sous tutelle de la communauté internationale, sa mise au ban de la société internationale, le gel de ses relations diplomatiques avec les puissances occidentales et des sanctions sévères de l’ONU qui sont à l’ordre du jour pour non-respect d’accords bilatéraux.
Le régime algérien qui s’est mis en place avec des méthodes qui enfreignent toutes les constitutions et les droits les plus élémentaires de l’homme, ne cherche aucune composition avec la voix du peuple à qui elle répond par la terreur et la répression sauvage. Quant à son image à l’extérieur, elle est déjà classée comme une pire dictature après avoir été la risée du monde entier.
L’Algérie finira-t-elle par entendre les appels de l’ONU ou continuera-t-elle à faire de l’autruche ?
Dans tous les cas de figure, la Kabylie doit faire le deuil de cette Algérie chimérique, pour bâtir et édifier son propre Etat-Nation Kabyle libre et indépendant, le seul garant incontestable pour sauver ce qui reste en Kabylie et du peuple kabyle.
https://news.un.org/fr/story/2021/03/1090972
Hestia SAITHAMUS
SIWEL 272153 JUI 21