KABYLIE (SIWEL) — Dans un entretien réalisé, hier, par le journal algérien Liberté, Sofiane Chioukh, membre de l’instance présidentielle du FFS, déclare, à propos des élections législatives prochaines, que le pouvoir colonial veut imposer en Kabylie, que le parti ne saurait participer à cette échéance dans les conditions actuelles.
Pour lui, la persistance du pouvoir à organiser des élections anticipées n’est qu’une suite du coup de force ayant déjà imposé un scrutin présidentiel et un référendum sur l’amendement de la constitution. Parlant de la rencontre de la délégation du FFS avec le président illégitime Tebboune, celui-ci dit que le timing choisi et d’autres aspects ne sont pas suffisamment examiné avant une telle prise de décision. Ces déclarations, en contradiction avec les actes de certains membres du même parti, indiquent qu’il y a feu en la demeure et que le parti est divisé entre ceux qui prônent la normalisation avec le pouvoir colonial et ceux qui s’y opposent, principe sur lequel ce parti a été fondé par feu Houcine Ait Ahmed en 1963. Pour lui, le flou à propos de la participation ou pas aux législatives, qu’organisera le pouvoir le 12 juin prochain, sera entretenu jusqu’au 03 avril prochain, date de la réunion du conseil national du parti.
Il est à rappeler qu’une délégation composée du premier secrétaire du parti Aouchiche et de Belahcel a rencontré Tebboune, potiche des généraux, dans le mois de février dernier, pour discuter des élections législatives
prochaines, un fait qui a suscité consternation et indignation en Kabylie notamment chez les militants de base du FFS.
Pour information, le RCD a pris la décision, hier, lors de la réunion de son conseil national, de ne pas participer aux législatives prochaines.
Youva Amazigh
SIWEL 211740 MAR 21