ANALYSE (SIWEL) — Ce 16 avril à Paris, nous relations l’Histoire du temps présent de la Kabylie. Cette Marche marque non seulement la suprématie politique du MAK-Anavad mais vient surtout légitimer le mémorandum :.
Le MAK-Anavad, une suprématie renouvelée
Les Marches du 20 avril au cœur de la patrie du Gouvernement Provisoire Kabyle ont définitivement démontré que l’opinion publique kabyle est désormais majoritairement en faveur de l’Indépendance. Il y avait comme des senteurs de Révolution. Une Révolution pacifique et silencieuse. Malgré les pitoyables lierres de drapeaux algériens disposés au dessus des têtes à dos de camion poubelle. C’est dire la considération qu’ont les autorités pour leur A3lam national.
Les drapeaux de la Kabylie, ou plutôt la forêt de drapeaux nationaux kabyles, ne font que souligner davantage que l’Anay national kabyle relègue désormais au second plan l’A3lam national algérien. L’un est porté par les bras de tout un peuple assoiffé de Liberté, de Justice et de Démocratie, quand l’autre est pitoyablement aligné sur des cordes sans âmes et représente pour beaucoup en Kabylie le déni, l’autoritarisme et la violence. Et ailleurs qu’en Kabylie très certainement.
La récupération du 20 avril a échoué
Le 20 avril en Kabylie a une dimension supra-nationale amazigh/Nord africaine. Mais de nos jours, il se double d’une dimension nationale kabyle aux penchants clairement indépendantiste. Le vent de l’Histoire souffle en faveur de l’Indépendance kabyle. C’est désormais un fait, c’est un Printemps indépendantiste. Les tentatives désespérées de récupération du Printemps par un régime mafieux en fin de vie ont pitoyablement échoué. Jamais Tafsut Imazighen ne sera relégué au rang de folklore comme l’Etat algérien l’a fait avec la Révolution de Novembre.
Du 20 avril au Mérorandum d’indépendance
Dda Lwenas disait :
« 62 ma d s-necfu nɣil d amezyad n lehna. Nerfed laεlam ad ncennu, aqlaɣ nessufeɣ Fransa ! »
« Souvenons nous de 1962, nous pensions à un avenir meilleur. Nous élevions le drapeau algérien en chantant que nous avons sorti le colon ».
Quand Dda Mohya ajouta:
« Nessuffeɣ Fransa, tekecem-d Lzayer »
« Nous avons sorti la France coloniale et c’est l’Algérie coloniale qui est entrée».
Et nous de leur répondre aujourd’hui :
« 62 ma ad s-necfu mazal ur nesεi Anay, Yak d laεlam i nerfed zik-nni. Ass-a ihi ad nerfed Anay ad necnu : Jmaεliman ad nessufeɣ Lzayer ! »
Le Mémorandum d’Indépendance de la Kabylie est déjà légitimé par plus de 2000 ans d’Histoire et de combats. Mais en ce 20 avril 2017, aux quatre coins de la Kabylie, le Mémorandum est plébiscité par des marrées humaines qui ne veulent qu’une chose : l’indépendance de leur patrie.
Salem At Seyd
SIWEL 211055 Apr 17 UTC