L’interview accordée par Tebboune à Der Spiegel, ce célèbre magazine allemand dont le nom signifie Miroir en français, reflète la véritable image de la plutocratie militaire algérienne dont Tebboune est la marionnette articulée, un jouet mal dégrossi entre les mains de généraux ventriloques qui le dotent de parole et … parle.
Pour la première fois, l’Algérie, admet de sa bouche, que le » casus belli » qui a conduit à la rupture des relations diplomatiques (avant la guerre annoncée) d’avec le Maroc : c’est la Kabylie, dont il a introduit au sein de l’ONU la question, qui ainsi s’internationalise au grand dam de l’Algérie coloniale ; cet aveu, est une victoire pour la Kabylie qui œuvre à son autodétermination via le MAK.
Nous avons pris contact avec » Der Spiegel » pour demander aux deux journalistes qui ont réalisé l’interview de connaître les raisons qui les ont conduites à n’avoir pas soulevé la question pourtant brulante des emprisonnements massifs de citoyens Kabyles, incarcérés, torturés, poursuivies arbitrairement pour terrorisme… et en voici la réponse signée par l’une d’elle, Monika Bolliger qui nous a autorisé à en faire état : » … Dans l’entretien, nous avons en effet évoqué le nombre de prisonniers politiques qui, à notre connaissance, étaient de 225 au moment de l’entretien (maintenant un peu plus). Cependant, lors de la rédaction, nous avons laissé cette information de côté, d’autant plus qu’elle a également évolué. Néanmoins, nous avons signalé la répression dans le pays et les arrestations.
Un autre article sur l’Algérie et la situation locale est en cours, mais prendra du temps … »Notre intention par cette démarche était moins de douter de leurs professionnalismes et de leurs sens aigus de l’équité que d’attirer leur intention et d’alerter sur ce qui se passe de dramatique dans ce pays, tête de peloton de ceux où le terrorisme d’état est un mode de gouvernance.
Nous connaissons la quasi-impossibilité pour les journalistes étrangers de travailler en Algérie, cette Corée du Nord moins la bombe atomique (…pour les journalistes algériens et kabyles le choix est simple : la flagornerie ou la prison), cependant, nous souhaitons davantage de focus sur le drame que vivent les kabyles dans la presse internationale.
Tebboune face au Spiegel a été victime du miroir aux alouettes, ce piège utilisé par les chasseurs pour attirer grâce à ses reflets les malheureux volatiles, non que les journalistes voulaient le piéger, mais lui croyant les manipuler, dévoile l’étendue de son infinie bêtise et tombe tout cuit sur notre assiette et l’on se régale :Et vas-y que je te donne du « je regrette le départ de Merkel » par ci et du « je n’oublierai jamais son soutien quand j’étais hospitalisé en Allemagne… », et que » l’Allemagne est pour nous un modèle … » (ça se voit trop !), un Tebboune tout miel, dégoulinant, convaincu de berner son monde ; zélote face au miroir allemand, il a pris confiance et n’hésite pas à chercher à humilier le président de la République française, et par là tous les français : »Quand Macron m’appelle, je ne décroche pas ! » … Macron ne sait plus à quel opérateur téléphonique se vouer, la France est à genoux.Puéril comme on vient de le voir, il devient mesquin, quand hors de propos, il saisit la question sur les tensions algéro-marocaines pour, croit-il, saboter la stratégique industrie touristique marocaine : » Le Maroc n’est pas cette carte postale… l’analphabétisme et la pauvreté y sont immenses pendant que chez nous ils sont insignifiants… « Qui est le plus beau ? La cerise, sur cet indigeste gâteau, c’est quant à la question de savoir dans quel domaine l’Algérie voudrait coopérer avec l’Allemagne, et prenant les deux journalistes, l’une pour le génie de la lampe merveilleuse et l’autre pour le père Noël il répond : « Tous les domaines ! « , pourquoi se priver dans un conte de fée ?Se faisant très précis, il invite l’Allemagne à venir construire, à ses frais s’il vous plaît, un hôpital XXL comportant toutes les spécialités, ainsi les africains (pas ceux qui fuient sur des rafiots bien sûr) n’iront plus en Suisse pour se soigner mais ils le feront ici chez eux en Afrique ! Mandela, ayant appris cette nouvelle, a prévu de revenir du royaume des morts pour vivre ce moment-là.Grand-prince, après avoir fait montre de magnanime Tebboune lâche : » nous sommes même prêts à contribuer aux frais « . C’est du lourd !On lui connaissait la folie des grandeurs et voilà qu’on lui découvre la débilité des bas-fonds.
Mais pourquoi diable » Deutschland » viendrait investir en Algérie dans un hôpital, et pourquoi les ploutocrates africains n’iraient plus en Suisse prolonger leurs espérances de vie pour profiter du magot qu’ils y ont planqué ?Tombé tout cuit sur » Der Spiegel « , une fois n’est pas coutume, régalons-nous en chanson pour détendre cette lourde atmosphère que le colonialisme algérien fait abattre sur la Kabylie :Alouette, gentille alouette
Alouette, je te plumeraiJe te plumerai la tête
Je te plumerai la tête
Et la tête, et la tête
Alouette,
Alouette
Oh, oh, oh, oh
AA
Par Aklix Azru, Kabylie occupée, le 18 Novembre 2021
SIWEL 092300 DEC 21