KABYLIE (SIWEL) — Toujours doué dans les « guets-apens » militaires », à chaque fois qu’il se trouve face à des matérialités politiques internes qu’il ne peut pas assumer ou gérer politiquement, le voilà qu’il sort la matraque, les emprisonnements quasi systématiques. Oh ! Le pauvre dirigeant algérien, instinctif, sauvage et cruel !
Non, je ne suis pas en train d’insulter le pouvoir algérien à travers ces qualificatifs acerbes et avilissants, au contraire, je vais tout simplement droit au but. Je le décris de la manière la plus abrégée qui soit, c’est tout ce qu’il mérite, sûrement pas mon respect et mon admiration. Je ne vois pas pourquoi je devrais prendre des pincettes et m’empêcher de dire ce que je pense de cet État assassin !
Ce n’est pas la première fois que ce pouvoir perd un conflit démocratique à l’intérieur des bordures que la France lui a léguées par revanche vis à vis de ses héritiers légaux.
Ce n’est pas la première fois aussi qu’il pousse la société civile à glisser dans le cycle de la violence, c’est dans ce seul climat qu’il peut sortir vainqueur. En effet, cela lui donne l’impression qu’il peut ainsi légitimer l’usage de ses méthodes répressives, et par la suite se présenter en tant que victime auprès des instances internationales.
On se souvient tous des années de 1990 à 2000 (la décennie noire), quand le FIS, le puissant concurrent du régime, avec qui je ne partage pas du tout les idées, a remporté les élections législatives du 26 décembre 1991, organisées pour la première fois, sous une certaine tenue démocratique, en Algérie après 30 années de règne unique. Quand les résultats ont donné le contraire de ce qu’il souhaitait, il a désavoué cette réalité sans aucun remords, sans aucun scrupule. Bien évidemment, il était hors de question pour lui d’y faire face et d’assumer. Il a donc ainsi poussé le FIS à prendre les armes, en créant par la suite, un véritable imbroglio politique qui a fait plonger le pays dans une guerre civile des plus inouïes et des plus sombres. Ce qui a fait dire d’ailleurs à beaucoup : « en Algérie, qui tue qui ? ».
Et donc nous y voilà, après ces innombrables morts, la guerre s’est terminée sur une note d’une profonde injustice, tous les criminels ont été graciés ! Pourquoi ? Par générosité suicidaire ? Non ! Simplement pour dédouaner en sous-main le régime algérien qui est bien le chef d’orchestre de ce carnage sans nom. Encore une fois, il sort vainqueur malgré ses nombreux crimes !!!
Il n’est pas si compliqué de dire qu’aujourd’hui les Kabyles de toute tendance politique font face au même scénario que ce même système avait joué déjà contre les islamistes. C’était peut-être plus facile, évident, avec ces derniers vu leur idéologie violente et très peu tolérante de toute divergence d’idées, mais là Il veut nous impliquer dans des fourberies que, clairement, nos valeurs politiques et sociales rejettent énergiquement, et qui ne correspondent en aucune manière ni à nos capacités matérielles, ni morales, c’est su de tous !
C’est gravissime ce qu’il vient de manigancer contre le mouvement du MAK, en l’accusant de port d’armes dans certains cas, et d’autres fois de tentatives d’attentat à la voiture piégée contre les marches du HIRAK ! Mais au final, c’est tout simplement hilarant, tout bonnement risible !!!
Nous avons vu donc récemment un scénario digne d’une pièce théâtrale jouée avec une grande médiocrité, diffusée sans honte dans leurs chaînes de télévision. Quelle bêtise ! Mettre en avant un repris de justice présenté comme militant du MAK, pour que celui-ci avoue, la bonne blague, ses prétendues activités terroristes au sein de ladite structure politique pacifique. C’est cousu de fil blanc !
Ce scénario qui a même fait rire, une fois n’est pas coutume, les personnalités politiques arabophones s’érigeant pourtant contre le projet du MAK.
Bref ! Cette décision infondée, prise subitement par le pouvoir algérien démontre par cette précipitation que ce dernier est dos au mur, oui coincé dans son fonctionnement intrinsèquement voyou, incapable de riposter politiquement à un mouvement pacifique, dont les revendications sont légitimes et partagées par une part grandissante de la population kabyle. A ce propos, les revendications du MAK, à leur plus grand dam, sont protégées même par la Déclaration des Nations Unies, à savoir les droits des peuples autochtones à disposer d’eux-mêmes, et comble de l’ironie, une déclaration que l’Algérie a elle-même signé. Pourquoi ? Par grandeur d’âme ? Non sûrement pas, comme d’habitude par intérêt, et là pour le Sahara occidental !
Nous, les Kabyles, sommes aujourd’hui en train d’assister à une avalanche spectaculaire d’arrestations et d’emprisonnements arbitraires à l’encontre des militants du MAK, en leur constituant des dossiers vides mais solides car ce pouvoir n’a pas froid aux yeux et ne recule devant rien. Savent-ils au moins, ces sinistres mafieux, que même s’ils emprisonnent tout le monde, notre cause restera toujours vivante, quoi qu’il arrive, contre vents et marrées ? Oui messieurs, notre ténacité est à la mesure de votre hargne à nous abattre !
Un combat pacifique ne peut pas être anéanti par la répression féroce ou par des ripostes sanguinaires, bien au contraire, l’Algérie est en train de commettre ses pires erreurs vis-à-vis de la Kabylie, et elle va le payer très cher dans un avenir plus proche qu’on ne le croit.
Soit dit en passant, l’une de ses meilleures erreurs : L’internationalisation de la cause kabyle.
Dans ces circonstances plus que déplorables, nous lançons un appel solennel à tous les Kabyles, des quatre coins du monde, à être solidaires et s’élever comme un seul homme face à ce régime colonial qui ne cesse d’attaquer la volonté de notre peuple à recouvrer sa souveraineté et sa liberté.
L’union fait la force…
N’oublions pas de répondre favorablement à la grève générale qui aura lieu ce 10 juin 2021, dans tout le territoire kabyle.
Tanemmirt.
N A
SIWEL 041122 JUI 21