VGAYET (SIWEL) — Invité hier lundi 23 avril en tant que président de la coordination régionale Est du MAK par le pôle de Berchiche de la section universitaire de Vgayet pour une rencontre-débat portant sur la lutte politique de la Kabylie et les perspectives du combat indépendantiste du mouvement souverainiste, Massyl Megatti a saisi l’opportunité pour saluer toutes et tous les Kabyles qui ont répondu à l’appel du MAK et de l’Anavad pour la marche du 20 avril, il a également rendu un hommage pour tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réussite des marches organisées en Kabylie, à Paris et à Montréal.
Après un exposé riche sur le processus du combat de la Kabylie de longue date en passant par les événements les plus tragiques qu’a connus la Kabylie jusqu’à la création du MAK et la proclamation du Gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad), et ce, devant plus d’une trentaine d’étudiantes et d’étudiants très attentionnés, l’orateur cède la parole à Talsa Boussif pour revenir sur le rôle fondamental que doit jouer la femme Kabyle pour l’émancipation et l’indépendance inéluctable de la Kabylie. L’oratrice a rappelé avec une grande fierté et émotion les milliers de femmes qui ont marché ce 20 avril en brandissant le drapeau de la Kabylie et scandant très fort « Kabylie indépendante ».
Une autre intervenante, Ilham, à son tour n’a pas mâché ses mots en fustigeant le programme de salafasisation mis sournoisement par Alger dans les écoles kabyles. À cet effet, l’étudiante exhorte les parents à protéger leur progéniture des dangers de l’école algérienne par enseigner à leurs enfants les valeurs n teqvaylit, taqvaylit et l’attachement indispensable à la Kabylité.
Un débat fructueux s’en est suivi, avant que le président de la coordination régionale ne lève la séance par cette profonde sentence :
« Ce sont ces milliers de jeunes qui ont marché aujourd’hui pour l’indépendance de la Kabylie qui vont faire jaillir le soleil et qui vont faire renaître la liberté et l’espoir dans la conscience du peuple Kabyle plongé depuis longtemps dans l’injustice et l’incertitude. Il ne peut y’avoir de justice pour nos morts ni de paix pour nos vivants, il ne peut y’avoir de salut pour notre terre et nos enfants que dans une Kabylie réconciliée avec elle-même, que dans une Kabylie libérée et indépendante, que dans une Kabylie en totale harmonie avec sa pensée, sa culture, son âme et sa mémoire.
Notre devoir en tant que militantes et militants, en tant que porteurs de cette belle et noble cause nous impose de rester vigilants, unis et solidaires les uns des autres. Nous avons eu cet honneur et cet immense privilège de faire partie de cette génération qui aspire à la liberté et à l’indépendance du peuple Kabyle, à nous de faire preuve de notre force, de notre intelligence et de notre dévouement pour la cause d’existence de la Kabylie en tant que peuple et nation maîtres de leur destin économique, culturel et politique. À nous d’honorer cette confiance et cet espoir que les nôtres placent en nous pour les tracter vers l’avant et les tirer vers le haut, vers le progrès et la liberté ».
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SIWEL 241500 AVR 18