TIZI WEZZU (SIWEL) — Ils étaient des milliers à prendre part, hier le 13/02/2017 vers 11h, à la marche organisée par le collectif des étudiants du Campus Hasnaoua de l’Université de Tizi Wezzu, à la mémoire de Djamel Souak, un étudiant assassiné la semaine dernière devant le portail de la résidence universitaire de Hasnaoua. Les marcheurs ont ainsi dénoncé le climat d’insécurité et de déliquescence qui caractérise le quotidien de ces étudiants.
Les manifestants ont pris la route à partir du portail principal de Hasnaoua vers la placette Matoub Lounes, dans une marche pacifique et silencieuse. Ils ont manifesté leur ras-le-bol et leur consternation contre cet énième drame qui a endeuillé toute la communauté estudiantine kabyle. Ils déplorent également le laxisme des responsables.
Tout au long du trajet, les manifestants ont brandi des banderoles et des pancartes portant les slogans de leur désarrois : « Je veux évoluer et vivre en toute sécurité », « La sécurité… Première des libertés » ou bien « Les jeunes aspirent à une vie sans peur et sans crimes » ou encore «Violence! Agression ! Crimes! A quand la répression !».
Cette foule qui a été magistralement organisée par les étudiants en plusieurs carrées, dont chaque faculté a tenu son carré. Le premier carré était réservé pour la famille du défunt, dont ses parents, et plus largement aux villageois d’At Ɛabdelmumen, le village natal du jeune assassiné. A signaler aussi la présence de certains professeurs universitaires
Une fois sur la place Matoub Lounes, près de l’ancienne Gare routière, un grand rassemblement a eu lieu ainsi qu’une prise de parole. Dans une déclaration, le collectif des étudiants a pointé du doigt les pratiques sauvages de ces voyous qui traînent toujours en toute liberté, les nouveaux »chasseurs de lumière ». Ils ont également dénoncé une « clochardisation rampante de l’université » et une « insécurité institutionnalisée ».
La mère du défunt a pris brièvement la parole pour remercier tous les présents et leur soutien. Quant à son oncle, il n’a tout simplement pas pu parler, submergé par l’émotion et encore sous le choc.
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