Dans un post ordurier sur son compte Facebook, l’ex-soutien du Général Toufik, Mohamed Sifaoui, voyant son fonds de commerce anti-islamiste faire faillite du fait du Covid-19, s’en cherche un nouveau, en s’attaquant aux indépendantistes kabyles et leur cause. Il leur en veut probablement d’avoir pris soin de protéger la Kabylie contre le coronavirus et les agissements du pouvoir algérien.
Pourtant, il aurait pu se manifester depuis des années pour exprimer « ses » opinions à ce sujet. Mais c’est maintenant qu’il juge opportun de changer de fusil d’épaule et obtenir de nouveaux protecteurs en faisant allégeance à la nouvelle mafia au pouvoir à Alger. La trahison est son salut. En effet, il pense qu’en venant au secours aux actuels tenants du régime qui prend l’eau de toutes parts, ceux-ci vont le coopter. Une vulgaire offre de service qui vient grossir celle d’une cohorte déjà impressionnante de ceux qui vendent leur âme au diable.
En traitant de farfelue l’idée d’indépendance de la Kabylie, il ne fait que répéter les mêmes termes que les relais de la colonisation française contre les indépendantistes algériens, par hasard, eux aussi, presque tous Kabyles.
Enfin, faire de l’autodétermination un droit sélectif, bon pour les Palestiniens, ignoble pour les Kabyles, ne relève de rien d’autre que du racisme et de l’antikabylisme primaire.
Un dernier point : Réduire le droit des peuples à l’autodétermination au repli sur soi et à la division, tenter de faire passer la soif de liberté d’un peuple pour de l’extrémisme est la quintessence même du racisme. C’est là, une insulte à tous les indépendantistes algériens de 1926 a 1962.
Que cette réponse lui serve d’argument pour se faire accepter par Tebboune et consorts ne nous gène nullement. Il va enfin retourner chez ceux dont il est la copie. Ainsi, celui qui prétendait combattre le pouvoir et les islamistes vient de se rallier à eux dans un même discours de haine contre les Kabyles épris de liberté.
C’est de 1972 à 2001 que Ferhat Mehenni essayait, avec d’autres Kabyles, de construire une Algérie démocratique. Le Printemps noir (2001-2004) l’en a définitivement désillusionné. Aujourd’hui, il est heureux de ne plus s’obstiner à le faire avec des individus qui en sont la négation et les vrais ennemis comme ce Sifaoui dont tout le monde sait de quoi il est le nom !
D’ailleurs, cette mise au point n’est dictée que par le souci de ne pas lui permettre de bomber le torse d’avoir raison ou de salir la cause de tout un peuple, le peuple kabyle.
Aksel Amezyan
Porte-parole de la présidence de l’Anavad
Exil, le 23/04/2020
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