C’est par devoir que je décide de vous livrer ce témoignage au sujet de mon ami et frère de lutte Lounès Hamzi qui a été, à titre de rappel, kidnappé par les milices du pouvoir algérien symbole de la tyrannie et l’ignominie héritées du colonialisme français.
Depuis le 06 octobre 2020, il reste séquestré dans les geôles de l’injustice pour une cause juste et noble : l’avenir du peuple kabyle.
J’ai connu Lounès Hamzi avant sa nomination au poste de Président de la coordination du MAK-Ouest. J’ai trouvé en lui la conviction d’un combattant incorruptible, un militant fidèle et sincère dans la lutte pour l’indépendance de la Kabylie ; chose que je partage entièrement avec lui.
Plusieurs sitings et marches nous ont réunis pour la demande de la libération des détenus d’opinion. Comble de l’absurde, nous nous sommes nous-mêmes retrouvés à plusieurs occasions dans les commissariats de police.
Depuis des mois, l’injustice incarnée par le pouvoir colonial algérien a décidé de tourner le dos à la vertu en incarcérant les porteurs des causes légitimes : Lounès Hamzi n’a pas volé les richesses de l’Etat et l’argent du peuple ; il n’a tué personne pour s’auto-introniser à la tête d’un parti ou… ; Il ne connait de la lutte que la symphonie du pacifisme loin du vandalisme et du terrorisme manipulé par les officines obscures de l’Etat algérien.
En dehors de son amour pour la liberté, il n’a jamais enfanté l’ogre de la haine qui fait des veuves et des orphelins. Comment se fait-il que la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme ne se soit jamais penchée sur les cas « kabyles ». N’ont-ils pas le droits d’évoluer – sur cette terre sur laquelle des milliers de morts kabyles ont laissé couler leur sang – avec le droit de la liberté, la dignité, le respect et la justice ?
Avant de finir, mes pensées vont à sa mère qui porte loyalement le nom de la dignité, elle qui panse sa douleur entre déchirure et injustice, sans oublier le courage de Maître Kader Houali et son collègue Sofiane Dekkal qui, malgré le poids qui pèse sur leurs épaules, continuent à défendre la justice.
Ne relève-t-elle pas d’une victoire que d’entendre la plaidoirie en kabyle de Kader Houali ? « Je ne perds jamais. Soit, je gagne, soit j’apprends, disait Nelson Mandela. Cela semble toujours impossible, jusqu’à ce qu’on le fasse. Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. »
“Tilellli i yimeḥvas n ṛṛay »
Netta ma d Netta
SIWEL 271245 FEV 21