CHRONIQUE (SIWEL) — Il arrive que l’épuisé est la personne qui regarde celui qui laboure. Autant en emporte la tempête.
Les cataclysmes, les bourrasques, les cyclones et tous les éléments qui ont déferlé sur la Kabylie de 1962 à nos jours, ne proviennent pas de dame Nature.
On doit leur provenance à une idéologie mortifère, à plus d’un titre, importée d’Orient, laquelle a causé des dégâts qui semblent être « irréparables » au vu de la situation sociologique qui prévaut dans nos contrées, nos villes et surtout nos villages.
Nous avons constaté depuis la mise en place de l’école du système honni, confiée aveuglément à des obscurantistes sans vergogne, que la Kabylie sombre jour après jour dans une schizophrénie déroutante et bien plus qu’effrayante.
L’arabisation et l’islamisation à outrance, de la société kabyle, ont démultiplié le nombre de zombies qui ne sont que l’ombre d’eux-mêmes, et qui de surcroit idolâtrent les gourous qui les ont réduits à de simples sujets insignifiants.
La détérioration des mentalités des soumises et des soumis donne des sueurs froides. Leur dévotion aux bourreaux qui les manient et les malmènent, en leur miroitant un au-delà imaginaire, est à s’y méprendre une forme de relâchement mental d’autant plus inquiétant qu’ils (elles) se sentent obligés(es) de dire oui là où il faut dire non.
Fort heureusement, tous les kabyles et toutes les kabyles ne sont pas des adeptes de cette résignation et de cette capitulation imposées aux cérébralités frappées de mollesse.
Celui qui ne pense pas par lui-même, laisse le soin aux moins que rien de penser pour lui.
Ce qui prouve, si besoin, qu’un être humain peut être transformé en animal de compagnie qui obéit à son maître sans broncher.
À travers l’analyse de cette domestication sociétale, il nous apparaît tout à fait naturel et courageux que des hommes et des femmes kabyles, réfractaires à cet état de fait, se soulèvent pour ranimer, ressusciter et ragaillardir la Kabylie en la sortant rapidement et définitivement du gouffre dans lequel elle a été plongée depuis 1962.
La nécessaire et impérative indépendance de la Kabylie, lui permettra enfin de déclarer la guerre à l’ignorance qui en a fait de beaucoup des cadavres ambulants, de déclarer la guerre à l’ignominie qui a dévasté nos valeurs ancestrales, de déclarer la guerre aux impuretés et aux pratiques infâmes imposées par les tenants d’un pouvoir rétrograde d’occupation, de déclarer la guerre à la théocratie et aux moeurs moyenâgeuses, de déclarer la guerre à l’avilissement, aux turpitudes, à la déchéance, au déclin, à l’atrophie, à la décadence et au délabrement éthique assignés et imposés aux kabyles depuis plus d’un demi-siècle ; ce qui a contribué à l’anéantissement de notre morale d’antan.
La Kabylie indépendante déclarera la guerre au racisme, à la xénophobie, à la discrimination et à l’intolérance !
La Kabylie indépendante, aura également à déclarer la guerre à cette maladie morbide qui gangrène la société, à savoir la corruption qui dégrade l’homme et la femme victimes de cette manie plus que honteuse.
La Kabylie indépendante aura à déclarer la guerre à tous les obstacles qui s’obstineraient à l’empêcher de sortir des méandres de la pensée, qui la bâillonneraient et l’écarteraient de son désir et de sa détermination d’y aller de l’avant pour sortir du cauchemar et de la brume afin de rattraper les sociétés du 21ème siècle qui vivent avec leur temps. Les valeurs universelles ne sont pas un vain mot pour les vrais kabyles.
La Kabylie indépendante aura à déclarer la guerre à l’analphabétisme, à l’illettrisme et à toute impéritie, censés lui couper la route du savoir, de la connaissance, des sciences, des technologies et de tout ce qui relève de l’ouverture d’esprit.
La Kabylie indépendante déclarera la guerre au mépris, à l’affront, à l’arrogance, au dédain, à l’indifférence et à l’insolence qu’elle a subi, et qu’elle continue de subir malgré elle.
La guerre que la Kabylie aura à déclarer est multidimensionnelle. À travers cette petite observation vous constaterez que les générations futures auront énormément de déblayage à faire avant de construire, sur des bases solides, leur bien-être, leur prospérité, leur quiétude ; tout cela drapé d’un soulagement tant mérité.
Oui chers compatriotes, la Kabylie déclarera la guerre à la pauvreté, mais pas aux pauvres ; elle déclarera la guerre à la misère, mais pas aux miséreux !
À présent, notre rôle est de renforcer les rangs du MAK-Anavad pour enfin atteindre notre idéal d’indépendance qui permettra à tout un chacun et toute une chacune de vivre dans un havre de paix et de liberté, sans contrainte et sans chape de plomb au-dessus de la tête, en nous libérant définitivement du rouleau compresseur arabo-obscurantiste qui ne cesse d’enchaîner les cerveaux, et qui tente de nous réduire à néant.
Il est, plus que jamais, temps de nous débarrasser du joug infernal.
Ukkim A.T;
SIWEL 252330 FEV 18
[Illustration : Le président Ferhat Mehenni, sur l’esplanade de l’entrée de l’immeuble des Nations Unies à New York, touchant la sculpture de bronze « Non-violence » plus connue sous le nom « Le Pistolet noué » du sculpteur Carl Fredrik Reuterswärd.]