GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE
MOUVEMENT POUR L’AUTODÉTERMINATION DE LA KABYLIE MAK-ANAVAD |
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RAPPORT D’AGRESSION D’UN MILITANT PAR LA POLICE/GENDARMERIE COLONIALE |
Le 27 avril 2017, aux environs de 19h, j’ai raccompagné ma copine, elle aussi militante souverainiste, à la résidence universitaire de Bastos. En passant devant le quatrième commissariat de Bastos, nous avons croisé quatre policiers en civil et deux en tenue qui étaient devant le commissariat. Ils nous ont dévisagé avec des regards menaçants.
A rappeler que quelques jours avant, l’un des policiers, un non-kabyle, qui était parmi ceux qui nous ont arrêté le 15 avril 2017, avec ma copine avec une amie, m’avait donné sa veste après nous avoir déshabillé au commissariat pour ne pas que je sorte torse nu. Quelques jours plus tard, en émettant plusieurs appels à la fille qu’ils ont arrêté avec nous, ils ont demandé à ce que je rende la veste, sinon ils allaient déposer plainte. Tout récemment, ce même agent de la police coloniale nous a interpellé devant le commissariat pour me menacer si jamais je ne rendait pas la veste. C’est là que j’ai répliqué en disant que je suis kabyle et que je suis chez moi qu’il cesse de me menacer. Le policier l’a très mal pris et m’a lancé qu’il allait me faire détester la ville de Tizi Wezzu. Pour sortir de ce jeu de bas niveau, je me suis alors rendu au commissariat et on a déposé la veste en question.
Hier, en croisant ces policiers, le policier non-kabyle se trouvait parmi eux. Il nous a fixé longuement, en faisant plus tard signe à son collègue en tenue de m’arrêter. Je continue donc mon chemin vers la résidence universitaire. Quand je suis reparti, arrivé à côté du commissariat, le policier en tenue se dépêche vers moi et me tire par l’épaule en disant : « viens avec moi au commissariat ». J’ai refusé évidemment de le suivre en répliquant : « si vous voulez mes papiers les voici, sinon il n’y a aucune raison de vous accompagner ».
Le policier continue de me tirer de force vers le commissariat et c’est là que les quatre en civil se sont dépêché de le rejoindre et parmi eux le policier non-kabyle qui ne cessait de me menacer. Ils se sont alors mis à me tirer de force. Et c’est en résistant que deux d’entre eux ont commencé à me passer à tabac : j’ai reçu deux coups de poing au visage et j’ai été traîné par terre jusqu’au commissariat. Ils n’avaient aucun motif d’arrêt. Ils voulaient juste m’insulter, me pousser à réagir à leurs coups. Ils m’ont traité de tous les noms, de toutes les vulgarités.
Une heure plus tard ils me transfèrent à l’hôpital pour un certificat médical, où le médecin a remarqué que j’ai été touché, mais n’a rien dit. Elle a rempli le certificat et les policiers m’ont ramené pour enfin me jeter dans la rue, aux alentours des genêts aux environs de 20h30.
Arezki,
Militant souverainiste de la Coordination MAK-Anavad de l’Ouest,
SIWEL 290010 Apr 17 UTC